Murder Party à la médiathèque de Cahors

murder partyDeux «Murder Party» auront lieu à la médiathèque les 18 et 19 février à 20 heures. 120 personnes vont tenter de résoudre l’enquête.

 Ce sont des soirées rouge sombre qui sont prévues à la médiathèque jeudi et vendredi. «Il va y avoir un meurtre» explique Mathilde Billion, directrice adjointe de l’établissement.

Dans la peau d’enquêteurs, les participants à l’animation, une «Murder Party», seront chargés de découvrir l’auteur du crime. Ils interrogeront des suspects en chair et en os joués par les élèves du conservatoire d’art dramatique. L’association Carrefour des Sciences et des Arts participera elle aussi avec l’installation d’un laboratoire d’analyses scientifiques pour les pièces à conviction. «On est plutôt fans de polars à la médiathèque et on a un gros lectorat dans ce domaine». Le scénario, ce sont les organisateurs qui l’ont «sorti de leurs têtes». «La professeur d’art dramatique avait plein d’idées et les acteurs ont beaucoup participé à l’élaboration de leur rôle. Ils ont donné vie à leur personnage en choisissant un nom, une histoire, un détail suspect…».

Ces jeunes comédiens très investis travaillent depuis septembre à ce projet. Trois répétitions générales ont eu lieu avant la «première» de jeudi. Pour l’instant, les résultats sont à la hauteur des efforts. «Une semaine et demie après l’ouverture, les inscriptions étaient closes : 120 personnes en tout. Autre surprise, les âges des inscrits. «On s’attendait à un public adulte. La limite d’âge de dix ans, c’était parce qu’il valait mieux que les familles ne viennent pas avec de trop petits compte tenu de l’horaire et de la durée : une heure trente environ. Finalement il y a beaucoup de jeunes mais l’activité reste adaptée.» «Nous avons été formés avec les comédiens par un commandant de la brigade départementale de renseignements et d’investigation judiciaire (BDRIJ) qui nous a appris à utiliser le bon vocabulaire et comment cela se passait dans la réalité» raconte Anabel du Carrefour des Sciences et des Arts.

Devant le succès de l’opération, les organisateurs espèrent pouvoir reproposer l’année prochaine ces soirées qui s’annoncent mortelles…

La classe d’art dramatique du conservatoire du Grand Cahors travaille régulièrement avec la médiathèque. A la veille d’une lecture théâtralisée que ses élèves de cycle 2 devaient donner dans l’établissement, le 27 janvier, la responsable Anne Courpron évoquait déjà la murder party. Une expérience inédite pour ces jeunes comédiens et un travail particulier. «C’est un exercice très formateur pour eux parce qu’ils doivent jouer leur rôle dix fois devant des groupes différents et avoir à chaque fois la même intensité. Etre dedans», disait-elle.