Murielle Henry, directrice territoriale de Pôle Emploi : « 9 630 offres d’emploi ont été déposées en un an »

Sur le front de l’emploi, les chiffres du Lot sont plutôt encourageants. Le taux de chômage est inférieur à la moyenne de la Région et l’emploi salarié progresse à l’exception de celui des séniors. Le point avec Murielle Henry directrice territoriale Pôle Emploi Lot/Tarn-et-Garonne.

Le tableau de bord de l’emploi dans le Lot présente des signes positifs. Les offres d’emploi progressent nettement, l’emploi salarié augmente légèrement, en revanche, le taux de chômage des plus de 50 ans ne diminue pas. Murielle Henry, directrice territoriale de Pôle Emploi Lot/Tarn-et-Garonne détaille pour La Dépêche du Midi, les chiffres et tendances.

Quel est le taux de chômage dans le Lot ?

Il est de 8,4 %, ce qui le situe dans la moyenne de la France Métropole et dans la moyenne basse en Occitanie où le taux est de 10,1 %. Sur un an, nous sommes plutôt en diminution, de l’ordre de – 0,4 %.

Comment expliquez-vous cette baisse ?

Ou les demandeurs d’emploi trouvent du travail ou nous avons une population active qui diminue fortement. Je pense que l’on se situe dans ce cas de figure. Les plus de 50 ans représentent 32 % des inscrits à Pôle Emploi, 1 sur 3 et pour cette catégorie le chômage augmente fortement.

Quel signal positif relevez-vous ?

L’emploi salarié progresse dans le Lot de manière mesurée, +0,4 %. C’est peu mais c’est en hausse, même si cela reste moins dynamique qu’en Occitanie (+1,4 %). 240 emplois ont été créés en un an, des emplois portés à 90 % par le tertiaire (les services à la personne, le transport, la logistique) et pour 10 % par l’industrie.

Quel type d’emploi ?

Dans le Lot, l’emploi durable augmente, il représente la moitié des contrats signés.

Avez-vous noté d’autres signes d’amélioration ?

si l’on observe les intentions de recrutements, là aussi, il y a des signes encourageants. En 2019, nous avions 8 800 intentions de recrutements. En réalité, 9 360 offres d’emploi ont été déposées en un an, soit 607 offres de plus que les prévisions Nos offres ont augmenté de 6 % en un an, alors qu’en Occitanie, elles stagnent à 3,5 %.

Quels sont les secteurs d’activité dans lesquels se concentrent les emplois ?

Dans 5 grandes familles de métier : l’hôtellerie-restauration avec 17 % des besoins, l’industrie avec 15 % des offres, les services à la personne qui confirment leur progression (14 % des offres, un gisement d’emplois, la construction et le bâtiment, 10 % des offres en baisse de 6 % et les métiers du commerce et de la vente avec 4 % des besoins. On le voit les entreprises ont des besoins, le problème vient du fait qu’elles rencontrent des difficultés à pourvoir ces postes.

Pour quelles raisons ?

La représentation des emplois industriels que les jeunes peuvent avoir, alors que nous sommes dans l’ère de l’industrie 4.0, avec des usines ultramodernes. Les questions de mobilité jouent un rôle et les profils des candidats ne correspondent pas toujours avec la demande des entreprises. C’est sur ces trois leviers que nous voulons agir. Pôle Emploi va investir fortement sur les 3 ans à venir, via la formation, la communication, le développement des compétences Nous faisons le pari que nous pourrons permettre aux entreprises de recruter.

« Je vais visiter 4 entreprises par mois »

Le gouvernement a accordé à Pôle Emploi des ressources supplémentaires, 1 000 équivalents temps plein au niveau national avec la mission d’aller au contact des entreprises. « Je vais moi-même, dit Murielle Henry, visiter 4 entreprises par mois. Des moyens humains nous ont été attribués pour favoriser une accélération des embauches dans les entreprises d’ici 2022 ».

La Dépêche