Nicolas Bettini, un lycéen très engagé

Nicolas Bettini, élève de la cité scolaire Léo-Ferré en bac pro commerce (examen qu’il vient de passer avec succès), était le vice-président du Conseil de la vie lycéenne depuis deux ans. Il est aussi le créateur de l’instance de la vie lycéenne départementale du Lot (CVL46) et président de l’association des élèves en cursus professionnel Assault Pro qui recueille des fonds pour des voyages lycéens.

Nicolas est connu pour ses interventions lors des manifestations de Tous ensemble pour les gares, comme ambassadeur de son lycée. Engagé sur tous les fronts, il était une figure incontournable de la cité scolaire.

Vous êtes à l’origine du CVL46. Quel est son rôle ?

Comme conseiller principal d’éducation, je seconde le proviseur Pierre Gasnault dans l’organisation de la vie scolaire, celui-ci a adressé ma proposition d’un CVL départemental au Dasen Xavier Papillon qui y a été sensible et enthousiaste. À ce sujet nous avons reçu les félicitations de la rectrice de l’académie de Toulouse Anne Bisagni-Faure. CVL46 est un réseau de communication entre lycées dirigé sur l’entraide collective départementale. Le dossier sera bientôt proposé au ministère de l’Éducation nationale pour l’étendre à toute la France.

Lors de sa visite au lycée, vous avez interpellé Édouard Philippe ?

En coordination avec le député Aurélien Pradié, le Premier ministre a présenté la réforme des collèges à laquelle nous avons manifesté nos réticences. Le sujet qui nous tenait à cœur était celui du transport. Si le service ferroviaire rural disparaît, nous serions pénalisés fortement pour poursuivre nos études, ce serait un véritable frein. Sa réponse a été pour le moins inquiétante, puisqu’il a rétorqué «Blablacar» et covoiturage.

Un autre sujet vous tenait à cœur ?

Nous avons constaté le manque de coopération entre la municipalité et les institutions scolaires. Nous désirerions un partenariat a double sens. D’une part être informés pour nous intégrer à la vie sociale et politique locale. D’autre part, nous voulons revendiquer le manque de structures et d’infrastructures pour les jeunes. Quand les décisions concernent la jeunesse, nous aimerions être consultés, c’est pourquoi nous solliciterons un conseil municipal des jeunes, tout comme existe le conseil des sages pour les anciens.