Où on reparle de planification écologique : les COP régionales – saison 2
Mieux se loger, mieux se nourrir, mieux se déplacer, mieux consommer, mieux produire et mieux préserver et valoriser nos écosystèmes…. on en rêve
La réussite de la transition écologique nécessite une mobilisation commune de l’État, des collectivités territoriales, des entreprises et des citoyens.
Que fait-on ?
La France est l’un des premiers pays à s’être dotée d’une stratégie de planification écologique. Globale et concrète, elle doit permettre à chaque secteur et chaque acteur d’avoir une vision du chemin à parcourir pour atteindre les objectifs environnementaux nationaux.
Suite au travail mené à l’échelle nationale, depuis novembre 2023 la stratégie se décline au sein de chaque région à travers l’organisation de Conférences des parties (COP). Les travaux se poursuivent et surtout passent en phase opérationnelle dès 2025.
la 1ère COP régionale s’est intéressée à la réduction des émissions de CO2 et à la biodiversité -Pour cette 2ème COP, l’accent est désormais mis sur l’adaptation au changement climatique. La référence partagée par tous : un réchauffement qui anticipe une France à +4 degrés d’ici 2100.
A notre niveau : le PCAET
Le pays bourian s’est doté d’un PCAET (Plan Climat-Air-Energie-Territorial) qui est intégré au SCoT du pays Bourian et a abouti à un plan d’actions. propre et adapté au Pays Bourian.
Interactions avec la COP Occitanie
COP Occitanie et PCAET du pays Bourian sont bien évidemment interconnectés puisque la COP Occitanie fournit le cadre global et des ressources, tandis que le PCAET traduit ces objectifs en actions concrètes au niveau local.
Ainsi cette COP sert de référence pour les PCAET des communautés de communes. Les actions locales sont en cohérence avec les engagements régionaux.
Là où le bât blesse
Comme le travail n’est pas fait à la même échelle, les COP étaient souvent vécues de manière un peu bureaucratique et centralisatrice par les élus locaux. On le comprend facilement puisque notre territoire bourian n’a pas forcément les mêmes problématiques que d’autres territoires occitans.
COP régionale Saison 2
Les conditions dans lesquelles elles doivent être préparées ont été précisées. Ainsi le travail doit-il être » plus fin », et prendre en compte l’échelon local. Aussi le préfet du département devient en charge de « faciliter la mobilisation » de l’ensemble des EPCI et des élus locaux.
« Les effets du changement climatique étant très localisés, ils nécessitent de prendre en compte la sensibilité du territoire et appellent des mesures locales principalement dans le champ de compétence des communes et des EPCI »
(1er Ministre)
L’acceptabilité des mesures
Il reste que l’acceptabilité des mesures qui sont ou seront prises, si elles sont une condition déterminante de la réussite des plans, ne va pas de soi. Car quelles que soient les actions à entreprendre pour mobiliser, faire, etc… il faut aussi financer. Et rien n’a été dit par le premier ministre au sujet du financement des actions qui pourront être à entreprendre,
Et nous les citoyens là-dedans ?
Très probablement comme tous les autres français nous redoutons la dégradation de la biodiversité« .
Seules 4 personnes (sur dix) se disent très sensibles à la question environnementale, et 6 ( sur dix ) s’inquiètent des risques liés au changement climatique.
Mais attention : Si les changements de comportement sont des facteurs essentiels à la transition que nous devons effectuer, il reste que cette dernière nécessite beaucoup d’investissements financiers
Or, pour une grande partie des Français, l’environnement n’est pas une cause prioritaire pouvant justifier une augmentation d’impôt. 44% des Français refusent de payer personnellement plus d’impôts, une proportion d’autant plus forte chez les ménages les plus pauvres.
Les résultats de l’étude montrent que les Français attendent un investissement conséquent de la part de l’État : 82% des sondés souhaitent que des moyens comparables à ceux mobilisés durant la pandémie de Covid-19 soient investis pour lutter contre le réchauffement climatique. Ce soutien s’observe dans toutes les catégories socio-professionnelles, bien qu’il soit plus marqué chez les cadres, les professions intellectuelles et intermédiaires.
Mais la dette publique explose et conduit à un coût du financement qui rend plus difficile l’équilibre des investissements de la transition. Or il ne faut pas faire exploser la facture collective. Ce ne serait pas soutenable.
Une récente étude montre que les Français seraient prêts à accepter une hausse de la fiscalité environnementale à condition que l’utilisation des recettes corresponde à leurs attentes. Si certains souhaitent les consacrer à la transition écologique, d’autres réclament une redistribution plus équitable, notamment en faveur des ménages modestes.
Sources : localtis – vie publique