Prayssac. Histoire et perspectives de la langue occitane

Après s’être penchée sur les traditions lotoises du début du XXe siècle grâce à l’agriculteur Pierre Redon, l’association « Des souris et des livres » des amis de la bibliothèque propose une conférence sur l’histoire et les perspectives de l’Occitanie et de la langue occitane. Elle aura lieu le samedi 19 mars à 17 heures dans la salle des associations (derrière la salle des fêtes espace Maurice Faure) ; l’entrée sera libre. La langue occitane connaît actuellement un certain regain et nombre de cercles et d’associations la remettent au goût du jour dans notre Midi. L’intervenant, le professeur retraité de lettres et d’Occitan du lycée de Fumel, Roger Lassaque cumule les titres en rapport avec ce domaine : président d’honneur de l’institut des études occitanes, président honoraire des élus occitans, membre du collège « Occitanie » et de l’académie occitane sans oublier le titre de maire honoraire de la commune de Saint-Martin-le-Redon.

Suivant ses traces sa fille Aurélia enseignante en faculté est devenue une brillante poétesse occitane reconnue dans le monde entier et invitée dans de nombreux festivals. « La langue occitane, précise Roger, est utilisée dans au moins 37 départements français, mais aussi dans le val d’Aran dans les Pyrénées espagnoles, dans douze vallées italiennes du Piémont, à Monaco. On considère même que le catalan est une langue jumelle plus proche de l’occitan que de l’espagnol. D’ailleurs la Catalogne reconnaît l’occitan comme une langue officielle, contrairement à la France. »

Au point de vue historique, sous la domination romaine, l’Occitanie était connue comme le diocèse des « Sept provinces » et s’est retrouvée unie pendant le Moyen Âge ; sa littérature était glorieuse et les « troubadours » ont inventé l’amour courtois. Toutefois, entre le XIIe et le XVIIe siècle, les rois de France l’ont conquise progressivement par la guerre et l’extermination de la population. Enfin, Roger Lassaque évoquera Frédéric Mistral, prix Nobel de littérature 1904 et le « Rimbaud occitan » Paul Froment, dont on peut voir la tombe dans le village voisin de Floressas. La langue occitane, une richesse culturelle.

La dépêche