Quand le FN tracte à la sortie du lycée..

.Mardi 13 décembre, à l’heure du déjeuner, des élèves du lycée Clément-Marot ont pu se retrouver avec des tracts du Front National Jeunesse (FNJ) entre les mains. Tracts sur lesquels apparaissent des mentions telles que «ta sœur s’est fait agresser» et «on crache sur la France».

Pour cause, Bruno Lervoire, coordinateur du FNJ Occitanie, attendait les lycéens à la sortie des cours, avec d’autres «jeunes patriotes», d’après le tweet de celui qui est aussi porte-parole du FN 46.

«Un non-événement» selon la proviseure Christelle Kaufmann, qui reconnaît tout de même que cette pratique n’est pas fréquente. L’accueil réservé par les adolescents aux membres du parti d’extrême droite aurait été très mitigé. «Ils se sont fait jeter» lance Rémy, élève de 1re L.

De fait, ce témoignage discorde avec les propos d’Alexandre Charpy, ancien référent des Jeunes Socialistes du Lot, qui tractait encore aux sorties de lycée l’an dernier, notamment devant Clément-Marot : «Même si nous avions réussi des adhésions, j’avais l’impression que les jeunes étaient moins réceptifs à notre discours qu’à celui du FN».

Les opérations politiques et commerciales avaient été pointées du doigt en 2010 par un député socialiste devant l’Assemblée. Légalement, la distribution de tracts aux abords directs d’établissements scolaires n’est pas prohibée, puisqu’il s’agit de la voie publique. La mairie ou la préfecture peut interdire temporairement le tractage, dans certains lieux publics, pour préserver l’ordre public. À Paris par exemple, la distribution de prospectus est interdite dans les gares et les stations de métro, mais pas aux abords des lycées.