Qui est donc ce père Noël!
Cette année, pour la première fois en quarante ans d’expérience, le Père Noël de Saint-Germain-du-bel-Air aura recours à la visio pour partager un moment avec les enfants.
À année inhabituelle, Père Noël exceptionnel. À défaut de pouvoir rencontrer le père Noël, les enfants du Lot pourront le voir derrière leurs écrans. « Je fais le Père Noël tous les ans depuis quarante ans, j’ai commencé pour mes enfants, j’avais encore une fausse barbe, puis jusqu’à mes arrière-petits-enfants », explique Michel Sirot, un retraité généreux de Saint-Germain-du-bel-Air et par ailleurs correspondant de La Dépêche du Midi. Aujourd’hui, la barbe blanche est naturelle et le Père Noël doit s’adapter : « Quand j’étais gamin, je ne fêtais pas Noël. Je me mets à la place de tous ces enfants privés de la magie de Noël à cause du confinement, ça m’a fait trop de peine, je me voyais mal faire ça avec un masque et empêcher les enfants de me toucher alors que d’habitude ils se jettent sur moi. »
Des échanges sur Skype
Un crève-cœur pour Michel Sirot qui sillonne chaque année gratuitement les crèches, les écoles, les Ehpad, les hôpitaux et même les gendarmeries. Il a fallu trouver une solution. Son fils — son « lutin » — informaticien, a eu le déclic : si les enfants ne peuvent pas aller rencontrer le Père Noël, c’est lui qui viendra à eux. Mais en visio. Depuis jeudi 10 décembre, le Lotois organise deux fois par jour des échanges sur Skype avec les écoles. Une vingtaine d’établissements se sont déjà inscrits pour bénéficier de l’initiative. Fous de joie, les enfants en profitent pour lire leurs lettres de Noël. Il faut dire que le retraité bénévole ne compte pas son temps : « Avant, j’arrivais à 9 heures et je ne repartais pas avant midi, il fallait bien ça pour avoir le temps de prendre chaque enfant sur mes genoux et partager un moment avec lui. J’essaie d’accorder le même temps, même derrière mon écran », raconte-t-il.
Pour recréer au mieux l’ambiance des fêtes, ce « professionnel de Noël » a tout prévu : un sapin imprimé et illuminé derrière son siège, des cadeaux, des guirlandes et même un feu qui crépite… sur une tablette. Moderne, le Père Noël lotois !
Pour ceux qui peuvent se connecter avec l’aide des enseignants, Michel Sirot assure le show en direct. Et le scénario est bien ficelé : « Si la connexion saute, j’explique qu’il y a un problème de réseau au pôle Nord. » Pour les autres enfants, il a prévu une petite vidéo de présentation qu’il offre sur clé USB. Son idée cartonne. Peut-être un peu trop : « Une fois, en plein milieu de la nuit, j’ai reçu un appel de parents américains qui voulaient un moment d’échange avec leurs enfants, ils m’avaient trouvé au hasard sur Skype. » Victime de son succès, le Père Noël doit limiter ses apparitions. « Je ne recherche ni l’argent, ni la quantité de participants, car je veux pouvoir accorder le temps nécessaire. » Et beaucoup de bonheur.
Je le connais ! J’ai même failli croire au père Noël lorsque celui-ci me parla de mes livres!!!! Ce ne pouvait être que le vrai… Ses initiales M. S.
Mais l’autre, l’usurpateur, je lui ai réglé son compte dans un texte qui paraîtra le 21 déc. sur mon site, car depuis l’enfance je m’en méfie et cette année tout particulièrement.
Colette je ne sais pas pourquoi tu en veux au Père Noël, je lirai avec soin ton texte sur ton blog. Quand j’étais petite, alors que la guerre venait de se terminer en Europe, nous n’avions rien, mon père travaillait à EDF (c’était la CPDE à l’époque) et pour Noël il y avait un spectacle de cirque et plein de Pères Noël qui donnaient des cadeaux, les mêmes, que le parent soit balayeur (on ne disait pas technicien de surface à l’époque) ou cadre supérieur. J’ai un souvenir ébloui de ce moment.
Oui, le père Noël n’est pas vrai, mais Ulysse n’était pas vrai, je ne suis pas bien sure que Jésus soit né dans la crèche, mais ça n’a pas d’importance. Le rêve, l’émerveillement c’est pour nous plus important qu’un smartphone dernier modèle.
Cet être imaginaire excentrique qu’est le père Noël est un personnage entièrement bon; dans la réalité, il n’existe pas d’être entièrement bon, mais il me semble que c’est important que ça existe dans notre imaginaire et ensuite quand on grandit, on apprend que la bonté totale, ça n’existe pas et qu’il faut se contenter de notre médiocrité, la notre, celle de nos parents de nos amis et que la méchanceté totale ça n’existe pas non plus ; mais on garde dans notre cœur la trace de cet émerveillement, on l’a gardée et elle nous réchauffe quand on est malheureux, il n’y a pas que le vrai qui nous fait du bien à condition de savoir que ce n’est pas vrai.
C’est important que chaque enfant puisse avoir un jour cet émerveillement ; aussi les pouvoirs publics et chacun d’entre nous doit veiller à ça.
Quand je vois M.S. En père Noêl ce vieux souvenir enfantin, revient à moi comme si c’était aujourd’hui et m’emplit de plaisir.
Anne-Marie