Ruralité: La préfète du Lot fait le point

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Dans la perspective du prochain comité interministériel à la ruralité, la représentante de l’État dans le Lot a fait un bilan hier des mesures déjà lancées ou à l’étude, pour soutenir le développement du territoire. Les projets à financer ne manquent pas…

À l’initiative de la préfète du Lot hier après-midi, tous les présidents des communautés de communes, le président du conseil départemental du Lot, les représentants des chambres consulaires ainsi que les responsables des services déconcentrés étaient réunis à Cahors pour dresser un état des lieux des mesures prises en faveur de la ruralité. Prendre le pouls du terrain et faire partager les projets initiés ou à l’étude, l’objectif était surtout de dialoguer et de rassurer les élus avant de faire remonter leurs priorités au gouvernement. «Il ne faut pas laisser prospérer le sentiment d’abandon. Il y a un effort d’adaptation et il se passe beaucoup de choses dans le Lot», a souligné à l’issue des deux heures de réunion, Catherine Ferrier.

Priorité à la santé et au numérique

Le constat est clair : l’accès à la santé et l’accès au numérique restent les deux grandes problématiques du territoire. «Concernant la santé, on n’est pas en retard en termes de maisons de santé pluridisciplinaires. Mais par rapport aux autres départements, on attire peu les jeunes médecins. On a un déficit de notoriété. C’est simplement un problème de marketing», a constaté la préfète du Lot qui a noté de fortes inquiétudes de la part des élus dans certains territoires.

«Inquiète mais pas désespérée», la représentante de l’État dans le Lot s’est dit confiante sur le dossier du numérique, même si «la fracture est réelle». Et de rappeler le lancement du plan très haut débit de 67 millions d’euros investis sur cinq ans, dont 21 millions par l’État, ainsi que l’identification des 51 communes encore en zones blanches pour qui une aide de 100 000 € par site sera débloquée. «Comme pour les médecins, le sujet du numérique est bien pris en compte, maintenant c’est une question de temps», a assuré la préfète du Lot. Patience donc, même si dans le domaine du numérique comme de la santé, il y a clairement urgence dans le Lot.

L’ éducation évoquée

En matière de soutien à la ruralité, la préfète du Lot a listé un catalogue à la Prévert, avec onze domaines d’intervention et plus d’une cinquantaine de mesures. Outre la santé et le numérique, l’éducation a occupé une large place des discussions hier. «Il n’y a pas eu de désaccord de fond sur le fait que les territoires ne peuvent pas résister à l’évolution nécessaire des RPI», a insisté la préfète qui a annoncé que le Lot avait obtenu l’accord du ministère pour expérimenter un dispositif permettant aux collégiens de s’appuyer sur le matériel de leur domicile.