Train de la colère, Train de la dignité
Train de la colère : c’est ce que titre ce matin le journal La montagne . Sentiment d’abandon, sentiment d’impuissance
Train de la dignité : Cela fait longtemps que ça dure…. il n’est en effet pas digne que l’état ait quasiment abandonné depuis 40 ans ces lignes au profit des trains à grande vitesse. « Et pourtant on ne demande pas la lune… » souligne JC Sandrier président de l’association POLT.
Ce matin mardi 15 Avril, des centaines de voyageurs ont pris le train. Usagers, élus, chefs d’entreprise sont montés à Paris . Ceux de la ligne POLT rejoindront ceux d’Objectif Capitales (ligne Clermont – Paris) avec le même constat et pour poser la même question : quid du transport dans nos régions demain ?
Malgré les annonces faites de pansements qui couvriraient tant bien que mal l’important retard pris dans le programme, on ne répare pas en quelques mois des années d’abandon. Qui plus est nous continuerons à voir sur les rails des locomotives vieilles de 50ans pour certaines, puisque les nouvelles rames oxygène qui devaient initialement livrées en 2024 sont sans cesse retardées et ne pourront maintenant être livrées qu’en 2027,
Ces 2 lignes représentent un bassin de 10 millions d’habitants.
On nous parle de petites villes de demain, l’état, les régions, les départements, les communes programment des actions pour l’attractivité de leurs territoires, des programmes entiers visent à développer le transport bas carbone, on nous parle d’émissions de CO2 à longueur de temps, et pendant ce temps-là , on pédale… à essayer de se maintenir en vie.
Mais à quoi ça sert toutes ces études, tous ces investissements, si faute de moyen de locomotion bas carbone comme le train on en est réduit à prendre sa voiture.?! Ce train qui, s’il était fonctionnel, ponctuel, permettrait à des milliers de personnes de faire le pont avec Paris notamment pour leur travail. Mais pas de wifi, des prises qui ne fonctionnent pas, des retards importants… et le « bureau roulant » que pourrait être le wagon n’est plus.
En attendant que nos territoires soient connectés à Paris et au-delà, des gestes sont aussi attendus comme des baisses tarifaires pour compenser et « tenir » puisqu’il ne reste plus que cela à faire selon le PDG de la SNCF.
Merci à tous celles et ceux qui ont pris ce train(1) pour nous représenter afin de rappeler notre existence et faire pression avant la conférence de financement des infrastructures qui doit se tenir en mai prochain. Ils seront plus de 200 (*) ) à manifester sur le parvis de la gare d’Austerlitz tandis qu’une délégation sera reçue au ministère des transports
(*) 29 de Cahors – 39 de Gourdon, 22 de Souillac…
alors on se demande pourquoi on paye deja pour la LGV bordeaux toulouse qui ne verra peut etre ( sans doute ) jamais le jour….. ?
La ligne POLT transporte 3 millions de voyageurs par an, c’est donc une ligne assez fréquentée.
Les retards successifs sur ces lignes s’expliquent par le manque d’entretien des infrastructures ferroviaires, dont SNCF Réseau et l’État sont chargés, alors qu’elles sont vieillissantes. Les rames utilisées pour transporter les passagers sont aussi anciennes : « Ce sont des trains corail qui circulent et qui sont vraiment vieux. Donc pour des questions de sécurité, on va réduire la vitesse, ce qui peut induire des retards. Le confort n’est pas au rendez-vous, les usagers le disent. » Chloé Petat raconte les retards de changement de rames : « Il y a eu une commande de rames qui a été passée, des rames type oxygène, auprès d’un constructeur espagnol, qui devait être livré en 2024. Il y a des retards de plusieurs années. Là, le ministre a parlé de livraison en 2027, ce qui repousse encore une échéance.
L’équilibre entre les investissements pour les lignes à grande vitesse et les trains d’équilibre du territoire n’est pas encore atteint, à cause d’un sous-investissement chronique qui est difficile à rattraper : « Il y a eu des choix politiques, et aujourd’hui, on en paye les pots cassés et on a privilégié le TGV, ce n’est pas vraiment la mobilité du quotidien, au détriment de ces lignes-là qui sont les trajets du quotidien, qui sont la plus forte demande des usagers aujourd’hui. » Chloé Petat note quand même une prise de conscience sur la nécessité des lignes hors-TGV : d’ici 2027, 3 milliards d’euros seront investis. Mais elle met aussi en garde sur la nécessité de penser au-delà de 2027, en pensant à l’entretien, la rénovation et la modernisation sur le long terme.
Depuis 15 ans les associations du Lot et de la Corrèze luttent pour un maintien de qualité de la ligne POLT,
La mobilisation des lotois a permis beaucoup d’avancées, il reste beaucoup à faire, C’est notre mobilisation qui permettra à nos régions de ne pas être oubliées.
Ces informations sont largement tirées de France Culture
Créée en 2007, l’association « Tous ensemble pour les gares » a pour objectif de faire valoir les intérêts des usagers des gares de Gourdon et Souillac dans le Lot et de veiller à une continuité indispensable du trafic ferroviaire depuis et vers ces gares et en provenance ou à destination des gares de la ligne POLT (Paris-Orléans-Limoge-Toulouse).