Une journée au Panthéon pour Les « Héritiers de Mémoire » du lycée Clément Marot de Cahors

Photo : medialot

Cette opération « Héritiers de Mémoire », met en lumière des projets remarquables qui font l’objet de films documentaires

Cette année, alors que 600 établissements avaient répondu aux trois appels à projets. le lycée Clément Marot de Cahors a été retenu pour obtenir un prix « pour le projet « Leclerc, itinéraire d’un français libre »

Une année scolaire de travail sur « Engagement, citoyenneté et fraternité d’armes : les destins croisés du général Leclerc et du lieutenant Amado Granell, officier de la Nueve » et

Les soldats de la Nueve furent les premiers à entrer dans Paris et atteindre la mairie le 24 août 1944, marquant ainsi le prélude à la Libération de la capitale française.

Ce projet est porté par des élèves intégrés à la section binationale Bachibac, qui les amène à obtenir le baccalauréat français et le Bachillerato espagnol, ainsi que des élèves de Section Européenne espagnol. L’établissement est également apparié avec l’IES Clot del Moro de Sagunto, établissement espagnol de la Comunidad Valenciana, c’est-à-dire la région d’origine du lieutenant Granell.

Les élèves ont travaillé tout d’abord sur l’épopée africaine du général Leclerc où des Espagnols intégrèrent la division qu’il dirigeait pour le général de Gaulle. Puis, dans un second temps, ils ont approfondi son parcours comme libérateur de Paris en présentant le rôle des soldats de la Nueve.

La valorisation de la thématique de la « mémoire internationale partagée » et de la fraternité d’armes prend une dimension particulièrement importante dans le cadre du partenariat avec l’établissement Clot del Moro de Sagunto. L’objectif de ce travail est double.

Le premier est historique en créant une exposition virtuelle reconstituant les destins croisés du général Leclerc et d’Amado Granell.

Le second est mémoriel avec la réalisation d’un monument « éphémère » en hommage aux Espagnols ayant combattu dans les rangs de l’armée française et dans la Résistance, à Cahors sur la place des Républicains Espagnols.

Accompagnés d’Isabelle Ferry-Vanniere, proviseure de leur établissement, d’Hélène Thiery, professeure à l’origine de toute cette aventure et de Mélissa Gauvain, enseignante d’espagnol, le groupe de lycéens de section binationale Bachibac et de section européenne espagnol a pu pénétrer, avec émerveillement, dans le Panthéon.

Lors de la cérémonie, très émouvante, les jeunes cadurciens ont pu découvrir le film documentaire réalisé par l’équipe de tournage de l’ECPAD (établissement de communication et de production audiovisuelle de la défense) qui les a suivis au fil des mois et de l’avancée de leurs travaux.

Ils ont aussi eu l’immense honneur de recevoir leur trophée des mains de son Excellence Victorio Redondo Baldrich, ambassadeur d’Espagne. Celui-ci a salué le travail de mémoire effectué et a rappelé l’importance des liens par-delà les frontières pour garantir la paix et la liberté. 

L’après-midi, le séjour parisien se poursuivait place de Dublin où avait lieu l’inauguration d’une plaque à la mémoire des déportés et internés politiques, en présence de Laurence Patrice, adjointe à la mairie de Paris, en charge de la mémoire et du monde combattant. Présidé par Jeanne D’Hauteserre, maire du VIIIème arrondissement, et sous le patronage de son Excellence l’Ambassadeur d’Espagne, ce moment solennel donnait au groupe l’occasion de connaître le sort réservé à certains républicains espagnols, déportés dans les camps nazis. Véronique Salou Olivares, présidente de l’Association 24 août 1944, rendit un vibrant hommage à ces hommes et ces femmes victimes de la barbarie. Juan Chica Ventura, peintre et membre actif de la même association rencontré une première fois en janvier était lui aussi présent. A l’issue du dévoilement de la plaque commémorative, les lycéens eurent le privilège d’immortaliser l’instant en posant aux côtés de l’Ambassadeur d’Espagne.

Nul doute que ces moments très forts resteront gravés dans l’esprit de ces jeunes qui deviennent à leur tour des « passeurs de mémoire ».

Source cheminsdememoire et Medialot