Une nouvelle aumônier pour l’hôpital à Cahors

Claire Trizis, connue à Cahors pour avoir été vétérinaire pendant trente ans. Elle explique sa fonction.

Mercredi 10 février à l’hôpital de Cahors, Hervé Rochais, DRH, et Cécile Austin, chargée de communication, présentaient la nouvelle aumônier de l’établissement, qui est une femme, Claire Trizis. Hervé Rochais est enthousiaste, en dépit de sa neutralité : « La richesse du service public c’est justement de permettre l’accès aux différentes religions. À l’hôpital, l’humanité est au centre de tout, il y a un intérêt commun à faire en sorte que ce passage du patient se fasse dans les meilleures conditions. Pour moi, être DRH c’est être directeur des richesses humaines. »

Un espace de recueillement multicultuel

L’aumônier Claire Trizis est catholique, mariée et mère de quatre enfants. Elle a été choisie par l’évêque Monseigneur Laurent Camiade, et présentée au directeur de l’hôpital Pierre Nogrette qui a validé ce choix.

Claire Trizis évoque son nouveau poste avec sagacité : « Etre aumônier c’est répondre à une demande, au besoin d’accompagnement d’un patient, de sa famille, des proches, mais aussi du personnel. Je travaille en concertation avec les équipes soignantes, en confiance, en écoute et en attention. Ce qui importe c’est le bien-être de la personne. J’ai un prêtre accompagnateur le père Shane Lambert et une équipe de bénévoles. L’hôpital est une microsociété et tous les visages sont représentés. Il y a beaucoup d’interrogations chez les jeunes notamment, ils ont une méconnaissance spirituelle mais une recherche. J’ai de très belles discussions avec des personnes d’autres religions ou non croyantes. J’ai été vétérinaire pendant 30 ans, c’est un métier de relations. J’ai été de plus en plus attirée par le relationnel et j’ai eu un vécu personnel qui m’a aussi fait évoluer dans ce sens-là. Devenir aumônier demande un certain cheminement, une introspection. J’ai reçu comme un appel à Rocamadour. »

Au rez-de-chaussée de l’hôpital se trouve l’espace de recueillement. Cécile Austin précise : « Aujourd’hui, on ne parle plus de la chapelle de l’hôpital, c’est un espace multicultuel même si son aménagement est plutôt chrétien. »

Cet espace est seulement fermé la nuit et des célébrations y sont régulièrement organisées, il reçoit nombre de passages comme le confirment les messages laissés sur le cahier de témoignages.

L’État laïc et le culte

D’après la loi du 9 décembre 1905, l’Etat ne finance aucun culte mais est le garant de leur libre exercice. Si un croyant est retenu dans un établissement géré par l’État, il doit pouvoir pratiquer son culte au sein de cet établissement. La loi prévoit la mise en place d’aumôneries dans les hôpitaux, prisons, lycées et collèges, et l’inscription aux budgets des dépenses relatives à ces services d’aumônerie.
Aumônier qu’es aquo ? Clerc ou laïc chargé de l’instruction et du service d’un culte reconnu par l’Etat (bouddhisme, catholicisme, islam, judaïsme et protestantisme) à l’hôpital, en prison, en collège ou lycée.