Vote des budgets à Cahors

Budgets et comptes administratifs étaient au menu de la séance du conseil municipal de ce 14 avril. Vincent Bouillaguet, adjoint aux finances, a, une nouvelle fois, fait preuve de pédagogie pour ceux qui ont les chiffres en horreur.

Daniel Morer pour Cahors ensemble et autrement a expliqué « pourquoi lui et ses collègues voteraient contre » les délibérations ayant trait aux finances : « Nous contestons les choix ou plutôt les non choix de 2020 marquée par la crise sanitaire. Grâce à cette crise, vous avez fait des économies sur chaque poste. Nous aurions préféré une baisse de la fiscalité ou un soutien au tissu économique ou enclencher un vrai désendettement de la ville. » « Sur les économies, je suis gêné d’entendre ça. On fait des économies depuis des années mais faire des économies comme cette année, on s’en serait bien passé et en parallèle, il ne faut pas oublier que nous avons moins réalisé de recettes. Et baisser les impôts pour les ré-augmenter après je ne vois pas l’intérêt » a répondu Vincent Bouillaguet.

Jean-Marc Vayssouze, le maire, a repris la main pour clore la parenthèse chiffrée : « En 2020, la Ville aura résisté à la crise. Son coût aura représenté une charge nouvelle de l’ordre de 70 000 euros, et ce grâce aux efforts réalisés et à la prudence dont nous avons témoigné. Mais l’atterrissage budgétaire 2020 aura marqué une nouvelle étape dans l’amélioration continue et significative de la situation financière de notre ville. Je le dis, désormais, les ratios sont au vert, durablement. Epargne nette en croissance, encours de dette en diminution ou encore capacité de désendettement améliorée signent une performance qui doit rassurer les Cadurciens tant il est vrai que la situation d’origine de notre collectivité était dégradée il y a une décennie à peine. Si la santé budgétaire de la Ville rassure, elle ne s’améliore pas au prix d’une escalade fiscale. Depuis 13 ans désormais, les taux d’imposition de la commune n’ont pas augmenté. Cette année 2021 ne fera pas exception en matière de modération fiscale. D’ailleurs, je regarde avec attention les mouvements qui s’opèrent alentours. Ils nous permettent de faire des constats que nous n’aurions pas imaginés possibles il y a encore quelques années. Les écarts de fiscalité se resserrent. Ils s’inversent même.  Songez que la Ville de Montauban vient de mettre à profit la réforme fiscale pour augmenter de 3 points le taux de foncier bâti. Ainsi, le taux à Cahors est désormais de 61,13 % lorsqu’il est de 61, 93 % à Montauban. Dit autrement, la fiscalité est désormais plus conséquente chez nos proches voisins. Cette inversion de tendance ne constitue pas pour moi une satisfaction béate. En revanche, elle dit quelque chose de la manière avec laquelle notre municipalité, grâce à son sérieux, à sa rigueur, à sa prudence, à son inventivité, combat chaque jour la puissance d’une trajectoire qui, on le voit bien à Montauban, se dégrade inexorablement en l’absence d’un volontarisme de tous les instants. De volonté, il sera encore nécessaire cette année. Rien ne dit en effet que les conséquences de la crise sur nos budgets ne seront pas plus importantes en 2021, tant il est vrai les incertitudes demeurent sur l’échéance de la sortie de crise et sur la résistance de l’économie. C’est la raison pour laquelle nous abordons ce budget avec prudence et avec l’objectif de saisir les opportunités qui se présentent. Nos choix demeurent clairs, concrets, et équilibrés. Ils entendent préparer l’avenir sans sacrifier les priorités du quotidien que formulent les Cadurciens. De même que l’investissement, aussi résolu qu’il soit cette année encore, n’affectera pas la santé financière de notre ville. C’est l’engagement que nous poursuivrons.» Le ton est donné.

> Stationnement. « Le contrat avec Q-Park est arrivé à son terme, c’est la société Transdev qui va prendre le relais pour 3 ans » a indiqué Serge Munte, adjoint en charge du stationnement.

> La réhabilitation de l’îlot du Lavoir faisait partie de l’Ajustement des Autorisations de Programme. 620 000 euros seront ainsi dédiés à la rénovation du site autour d’un projet « transversal et intergénérationnel ». 

> Plusieurs bâtiments vont être rénovés au niveau énergétique : l’ALSH de la Croix de Fer et de la crèche Gribouille (939 101 euros), le groupe scolaire Jean Calvet  (1 871 362 euros), et le théâtre municipal (388 710 euros), avec des subventions de l’Etat allant de 50 à 80 %, de quoi limiter significativement le reste à charge de la Ville. 

Un jardin démonstrateur, en partenariat avec des associations locales, va voir le jour sur les allées Fénelon. Une école sera également dotée de jardinières pour « que les enfants soient moteurs dans cette démarche ». L’installation de compostage collectif au square Olivier de Magny sera aussi agrandie. Le coût du projet s’élève à 16 414 euros avec 50 % de subventions de l’Etat.

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