Le Projet alimentaire territorial

Le PAT épate et a déjà ses potes et ses fervents défenseurs alors qu’il n’est pas encore dans nos assiettes. Cela a le don de réjouir Francesco Testa, vice-président du Grand Cahors en charge de la restauration collective.

Hier, il bouillait d’impatience de présenter ce Projet alimentaire territorial à l’Espace Clément-Marot de Cahors devant un parterre de spécialistes des territoires ruraux et agricoles (élus, agriculteurs, experts…).

L’objectif de ce colloque et des ateliers de travail qui ont suivi était de présenter les axes de travail d’un Projet alimentaire territorial soutenu par la Draf (Direction régionale de l’agriculture et des forêts).

«Nous voulons faire émerger un projet novateur auquel participent tous les acteurs de la filière agricole. Nous ne sommes que sur la ligne de départ. Ce projet découle de la loi de 2014 qui s’est appliquée à définir les Projets alimentaires territoriaux» explique Francesco Testa. L’idée directrice c’est d’ouvrir cette initiative à d’autres partenaires.

Cinq axes de travail distincts

Très concrètement, ce projet émane d’une volonté partagée de répondre localement à un besoin en matière de restauration individuelle et/ou collective d’un bassin de vie ou de consommation. Le volet formation, pour les jeunes agriculteurs, l’installation d’espaces tests et la mise en réseau des partenaires pour favoriser les productions locales et agir efficacement au service de la restauration collective font partie des éléments prépondérants de ce PAT exposé hier.

PAT pour lequel la Légumerie du Grand Cahors, partenaire de l’agriculture de proximité, sert activement la cause d’une alimentation saine, locale et de qualité. Elle valorise les circuits courts et selon les premières études, «elle a permis de renforcer certaines productions locales.» La Légumerie constitue le premier axe de travail du PAT.

Axe 2 : «Mieux exploiter le potentiel agricole du territoire grâce aux différentes filières.»

Axe 3 : «la valorisation des compétences et l’accompagnement des acteurs agricoles dans leur projet d’installation en s’appuyant sur les organismes de formation.»

Axe 4 : les espaces tests.

«Il s’agit de supports transitoires pour les candidats à l’installation.»

Axe 5 : La mise en réseau pour «gérer la transmission, sensibiliser les cédants et engager les communes, les exploitants et les candidats dans une même dynamique collective.» Francesco Testa reprend : «Nous voulons dynamiser les productions agricoles de la vallée qui disposent d’un énorme potentiel. Le projet doit permettre de développer des productions maraîchères plus importantes.»Sur le plan politique local et régional «les élus Jean-Marc Vayssouze, président du Grand Cahors, Serge Rigal, président du conseil départemental et Vincent Labarthe, vice-président du conseil régional», cités par Francesco Testa, s’impliquent dans ce PAT qui n’oublie pas non plus d’associer Christophe Canal, président de la chambre d’agriculture du Lot acteur majeur de cette démarche.

«Les axes de travail sont clairs, mais je tiens à préciser que tout peut évoluer. Nous le souhaitons» conclut Francesco Testa confiant en cette initiative qui portera ses fruits si chaque partenaire met la main au PAT.

Jean-Luc Garcia La Dépêche

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