15 maisons de Services Publics dans le Lot. Les timbres fiscaux électroniques

msapLes «maisons de services au public» (MSAP) se mettent en place partout en France, sous l’autorité des préfets. Interview de Catherine Ferrier, représentante de l’État dans le Lot.

Les «maisons de service au public» : expliquez-nous le principe.

C’est un moyen pour l’ensemble des services à l’usager de se rapprocher de l’usager. Cela concerne les services de l’État, mais également les six opérateurs qui se sont impliqués dans ce dispositif.

Et chacun y trouve son compte : les opérateurs parce qu’ils bénéficient d’une présence sur le territoire sans mobiliser leurs experts ; et les usagers parce qu’ils peuvent compter sur un interlocuteur multiservice de proximité.

Sur les 1 000 maisons de service au public (MSAP) en France d’ici la fin de l’année, 15 sont dans le Lot, cela représente un bon pourcentage pour le département.

Les 15 MSAP du Lot sont déjà en fonctionnement, et effectivement, c’est un réseau particulièrement dense (le plus dense du secteur Midi-Pyrénées). C’est le résultat de la forte implication des élus locaux sur ce maillage.

Qui finance le dispositif ?

Le coût est d’environ 40 000 € par an et par MSAP. La première moitié est prise en charge soit par la Poste, soit par la collectivité qui porte la MSAP (commune ou communauté) ; 25 % par l’État, 25 % pour les opérateurs.

Comment fonctionnent ces MSAP ?

Les MSAP sont organisées autour d’un animateur. Ce n’est pas un spécialiste, mais un interlocuteur polyvalent qui connaît l’ensemble des services proposés.

L’animateur de la MSAP est formé par tous les opérateurs, afin de pouvoir répondre aux questions des usagers, de les aider dans leurs démarches, ou le cas échéant de les orienter. Il est capable de repérer les besoins d’une personne, de définir si une approche particulière est nécessaire… Il a même un rôle de conseil pour informer les usagers de leurs droits.

C’est une démarche d’accompagnement, il est là pour cerner les problèmes, faciliter les démarches — numériques, administratives… Puis si besoin, il met en relation la personne avec le service ou l’opérateur concerné (tous se sont engagés à répondre rapidement aux demandes de rendez-vous).

C’est le généraliste de l’administratif.

Avec ce dispositif, tous les déficits de services sont-ils comblés dans le département ?

Pas complètement, mais c’est une belle avancée. Dans le domaine de la santé, les maisons pluridisciplinaires sont encore à développer, mais le maillage est tout à fait correct.

Dans le domaine de l’éducation, on a plutôt trop que pas assez !

Et les MSAP répondent aux autres besoins de services à la personne.

Mais la réflexion se poursuit, toujours en partenariat avec le conseil départemental et les collectivités locales. Les services autres que «services publics» : station essence, boulangerie, crèches, offre culturelle… Une étude est en cours pour définir précisément les besoins : les Lotois sont invités à participer à cette étude en répondant au sondage que le Département leur a soumis.

Les MSAP sont-elles pérennes ?

Oui, à condition qu’elles soient utilisées par les usagers.

Les MSAP dans le Lot représentent pour l’État un coût de 150 000 € par an (10 M€ en France). Si à l’heure du bilan (dans trois ans) une MSAP s’avère inutilisée, elle sera fermée.

À l’inverse, si la demande le justifie, nous pourrons passer au niveau supérieur et envisager des évolutions : augmentation des horaires d’ouverture (24 heures par semaines pour le moment), contacts par visioconférences avec les opérateurs… )

Une 16e, une 17e MSAP sont envisageables ?

Bien sûr, on peut imaginer que le maillage soit encore renforcé en 2017. En revanche, il ne faut pas s’attendre à voir des MSAP partout ! Uniquement sur les territoires où nous constaterons des besoins.

Le chiffre : 6

Opérateurs > Partenaires. Le réseau bénéficie du soutien des 6 opérateurs nationaux : CAF, CPAM, MSA, CARSAT, Pôle Emploi et GRDF (uniquement à Lalbenque). Les animateurs pourront également informer les usagers sur les offres des différents partenaires locaux : ERDF, la Mission locale, la Banque de France, l’UDAF et l’ADIL.


Les conventions de partenariats sont signées

C’est à la salle du Causse de Labastide-Murat — au centre du département — que les conventions de partenariat de toutes les Maisons de service au public du Département ont été signées. Autour de la préfète, Catherine Ferrier, les représentants des différents organismes partenaires et ceux des structures porteuses étaient également présents. Ainsi, ce sont plus de 50 personnes qui étaient réunies cette semaine pour réaffirmer la nécessité de ce service de proximité, indispensable pour les territoires ruraux.

À Labastide-Murat, la maison de services au public a ouvert ces portes en tant que Relais service public en 2012. Elle offre aux usagers un premier niveau d’information concernant les organismes suivants : ADIL, Banque de France, CAF, CARSAT, CPAM, ERDF, GRDF, Mission locale, MSA, Pôle Emploi, Union départementale des associations familiales du Lot et Point Info Famille.

Du lundi au jeudi, c’est Coralie qui est à la manœuvre pour accueillir les usagers et les accompagner dans leurs démarches.

En raison des travaux à la maison communautaire, la Maison de services au public du Causse de Labastide-Murat vient de s’installer en rez-de-chaussée dans les anciens locaux de l’office de tourisme, dans un local parfaitement accessible et respectant la confidentialité des échanges.

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