Aide à la pratique du sport

D’abord mis en place dans le secteur du Grand Cahors, un dispositif d’ est aujourd’hui étendu sur l’ensemble du Lot par les services de la préfecture. Des centres sociaux accompagnent cette démarche avant tout inclusive.

De faibles ressources mais une grande motivation : c’est ce qui caractérise les bénéficiaires lotois d’un dispositif d’aide à la pratique sportive. Ils étaient plus de 1 000 en 2018, encadrés par 219 clubs partenaires et des centres sociaux qui s’occupent d’accompagner, au-delà de l’effort physique. Un service qui, pour ses besoins de financement à hauteur de 66 000 € annuels dont 24 000 € de la part de l’État, a pu bénéficier du soutien de partenaires privés venus renouveler ce dernier.

Le rôle des centres sociaux

Pour rappel, dans un foyer bénéficiant de ressources jusqu’à 800 € par mois, chaque personne peut bénéficier d’un coupon afin de pratiquer une activité sportive : 90 € pour un quotient familial établi à 500 € par mois et 70 € pour la tranche supérieure, entre 500 et 800 € par mois. Le service est piloté par le comité départemental olympique et sportif (CDOS) lotois et la DDCSPP à la préfecture du Lot. Des centres sociaux accompagnent ainsi les personnes qui bénéficient de ce dispositif. Dans le secteur de Biars-Bretenoux, qui y a adhéré, «au bout de quelques jours, il n’y avait plus de place», affirme Pierre Delpeyroux, président du CDOS. Toutefois, parmi les cinq communautés de communes partenaires, Quercy-Bouriane, Cazals-Salviac, Vallée du Lot et du vignoble, Quercy blanc et Causse de Labastide-Murat, la dernière a décidé de ne pas renouveler sa participation. La question d’étendre les coupons au détriment de leur montant s’est posée, mais refusée par les services de l’État. «Les difficultés sont là», avance Cédric Bourricaud. 174 personnes ont été enregistrées sur les quatre centres sociaux de la ville de Cahors en 2018. «Nous avons une centaine de personnes sur liste d’attente», annonce Cécile Cumer, directrice de l’ensemble des centres sociaux.

Aussi, la réunion de bilan sur l’aide à la pratique sportive, trois ans après son lancement sur le Grand Cahors, s’est tenue en compagnie de Gilles Quénéhervé. L’ancien champion olympique, ex-secrétaire général de la préfecture du Lot est, depuis fin 2018, le directeur des sports au ministère du même nom. Dans ce domaine, «on parle du Lot depuis que j’y suis passé», sourit-il. «La place de l’État dans le sport va devenir plus globale et de moins en moins sur la performance et le licencié», annonce-t-il. L’accent serait alors mis sur les dimensions d’inclusion sociale et de développement durable. Le Lot, déjà, semble cocher quasiment toutes les cases.


La féminisation du sport accentuée

Les bénéficiaires des chèques d’aide à la pratique sportive semblent majoritairement récupérés par… des Lotoises. «Nous nous rendons compte que des mères qui ne pratiquaient pas viennent avec leurs enfants», décrit Pierre Delpeyroux, le président du comité olympique et sportif lotois. Le conseiller sportif auprès de la DDCSPP, Cédric Bourricaud, se félicite également de voir cette féminisation de la pratique du sport avec «presque 80 % de femmes» chez les 20-60 ans.

Mathieu Delaunay La Dépêche