Cahors: Congrès international sur les champignons mycorhiziens
Dans les locaux de l’entreprise Pébeyre, Pierre Sourzat, président de l’«Association du congrès international sur les champignons mycorhiziens comestibles à Cahors en 2016», et Pierre-Jean Pébeyre, ont présenté ce congrès, vendredi 30 septembre. Cette 8e édition se déroulera du 10 au 17 octobre, à l’espace des congrès Clément-Marot, en parallèle avec la Conférence du groupe européen des scientifiques pour le Tuber astrivum/uncinatum (6e édition).
«Cahors sera la capitale mondiale de la truffe, du cèpe ou encore de l’amanite des Césars, résume Pierre Sourzat. Des scientifiques et des professionnels du monde entier se retrouveront pour échanger leurs expériences : ce congrès s’est déroulé les années précédentes en Suède, Nouvelle-Zélande, Canada, Espagne, Chine, Maroc et Guatemala. Pour la première fois il est organisé en France et plus précisément à Cahors.»
Cette rencontre scientifique sera ponctuée par «110 communications orales et/ou posters présentés par 26 pays.» Ce sont les champignons mycorhiziens qui sont concernés (les bolets, les truffes, les lactaires, les chanterelles, les amanites des Césars, etc.). Ainsi se succéderont des conférences, des visites d’entreprises et des moments conviviaux.
Le premier avantage du mycélium des champignons est d’être beaucoup plus fin que les racines. Du coup il peut aller chercher de l’eau et des nutriments dans des pores extrêmement petits, multipliant ainsi par au moins 10 le volume de sol exploré par la racine ! Il est de plus très performant pour mobiliser des nutriments très peu mobiles comme le phosphore et le zinc. Il représente donc une aide souvent indispensable pour permettre à la plante d’accéder à ces éléments.
Les champignons MA aident aussi la plante à lutter contre ses adversaires, qu’il s’agisse de champignons parasites ou même d’insectes herbivores !
Et comme si cela ne suffisait pas, les gloméromycètes (groupe auquel appartiennent tous les champignons MA) produise une substance appelée glomaline qui structure le sol alentour, le rendant ainsi plus favorable au développement de la végétation.
En d’autres termes le champignon mycorhizien sert à la plante à la fois de mineur, de traiteur, de médecin, de vigile et d’ingénieur en aménagement du territoire… qui dit mieux ?
Sujet passionnant pour tous. Merci à Pierre Sourzat et Pierre Jean Pebeyre.
Ne pas oublier la formation des jeunes de la maternelle à l’Université:
interview de Marc André Selosse :
http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2016/09/06092016Article636087430966305291.aspx
J’ai cherché une explication simple de cette symbiose entre les champignons et les plantes, je ne l’avais pas trouvée et bien vous l’avez fournie; cet article cafepedagogique est excellent et je suis contente qu’on enseigne ça au collège.
Merci pour votre remarque
Marc André Selosse est bien connu des botanistes qui s’intéressent aux Orchidées, celles du Lot en particulier.
http://www.lotnature.fr/spip.php?rubrique85
C’était mon premier mot clé de recherche
.Pour choisir parmi ce qui était rattaché à son nom cela a été facile. Je fréquente encore, bien qu’en retraite, le Café Pédagogique où s’expriment les enseignants et les mouvements pédagogiques en recherche de solutions aux problémes actuels que connaissent les enseignements primaire, secondaire, école maternelle.
De plus M.A.Selosse propose des observations simples faciles à proposer à des jeunes éléves. Cela correspond de plus à l’actualité, aux objectifs de la Semaine des Sciences (et à ceux du Blog des Bourians !!). Un vieux prof çà peut donc encore servir un peu.