Cahors: L’opposition dit non au projet du multiplexe

cinema-2Séance animée mercredi soir au conseil municipal. Le projet du multiplexe a dominé. L’opposition dans son ensemble a montré son désaccord.

Les tacles n’ont pas manqué mercredi. «L’argent public, c’est l’argent de tous, il n’a pas à être utilisé au bénéfice d’un opérateur privé. Les deux cinémas actuels ont une capacité suffisante qui peut digérer sans difficulté un triplement de leur fréquentation» attaque Jean- Luc Maffre, LR. «Monsieur le maire Bernard Charles avait réalisé la médiathèque et l’espace associatif et de congrès, Marc Lecuru avait projeté le complexe aquatique que vous avez inauguré, je comprends que vous vouliez laisser une trace dans la vie culturelle et de loisir de notre ville» ironise Michel Grinfeder, conseiller municipal d’opposition. «À Cahors à gauche, nous ne sommes pas opposés au projet de locaux plus adaptés, confortables, mieux placés dans la ville et qui valorisent le 7 ° art. Mais nous voterons contre ce projet tel qu’il se présente, surdimensionné, car il repose sur des données hypothétiques et un marché potentiel survalorisé à nos yeux» remarque Yannick Le Quentrec. «Comment pouvez-vous même imaginer l’implantation d’une structure dont le foncier sera bâti sur le domaine public par l’argent public aux fins d’abriter une activité privée et selon une répartition de financement de 70 % d’argent public pour 30 % d’apport privé ?» lance Isabelle Eyme Cahors l’humain d’abord. «Chaque année la ville investit 5 à 6 M € et nous nous attachons à emprunter moins que le capital remboursé» répond Vincent Bouillaguet, premier adjoint. «Ce projet a été validé. Normal que nous mettions tout notre potentiel à le réaliser. On va travailler avec les exploitants en place. Nous considérons qu’ils ont participé à la vie culturelle de ce territoire. Et puis, c’est un équipement dans une stratégie de reconquête de cœur d’agglomération. Nous sommes allés voir ailleurs. Nous l’avons fait valider par des études. Quand nous proposons des délibérations pour l’attractivité de la ville, vous êtes systématiquement contre» rétorque le maire d’un ton ferme.

Cahors Montagne s’invite au conseil

Des licenciés de Cahors Montagne se sont rendus mercredi soir, peu avant le conseil municipal, sur le parvis de la mairie. Suite à la fermeture de la salle des Docks , ils réclament la mise en place d’un mur de bloc autoporté dans le bâtiment de l’ancienne piscine couverte de Cahors. Une petite poignée d’adhérents, dont le président Bernard Petitjean a marqué leur présence dans la salle du conseil. En ouverture, Yannick Le Quentrec, Cahors à gauche s’est ému de cette fermeture. «La mairie, compte tenu de sa responsabilité, ne peut laisser le club dans cette ornière. La question qui se pose, quel arbitrage allez vous faire ?» interroge-t-elle. «Il faut trouver une solution de secours rapide, c’est-à-dire avant la fin de l’année 2016, et uns solution qui soit de qualité et transférable. Il faudra s’engager dans un second temps en faveur d’une solution durable et ne pas remplacer une précarité par une autre précarité» a-t-elle soutenu. «Nous avons demandé un audit sur nos bâtiments. Il s’est révélé qu’aux Docks, il n’était pas aux normes. Le lendemain, nous avons rencontré le club. Nous avons réuni tous les services pour répondre à ce problème. Je ne peux pas affirmer qu’une solution va être trouvée avant la fin de l’année» a répondu Alain San Juan, adjoint au maire, en charge du sport. Une rencontre entre Cahors Montagne et la mairie aura lieu lundi 7 novembre.


Brigitte Rivière et les migrants

Brigitte Rivière LR est intervenue sur les migrants, et a fait sortir de leurs gonds Francesco Testa, Bernard Delpech. «Nous avons noté que le Lot comptait 33 nouvelles places d’accueil sans que nous sachions où elles se situaient. Nous estimons que ce manque de transparence ouvre largement la porte à toutes les spéculations. Nos territoires ruraux n’ont pas vocation à être des zones de délestage des zones urbaines». «Je considère que ce sont ceux qui suivent ce dossier qui doivent communiquer. S’il y en a , la préfecture communiquera. On ne communique pas sur des rumeurs. Le gouvernement a eu le mérite de trouver une solution à quelque chose qui est devenu inacceptable et pour les migrants et pour la population du Nord. Il fallait démanteler cette jungle» lui répond le maire.