Cahors: Séminaire pour que le regard sur le handicap change

ecole-inclusiveLe souci de la formation des enfants à besoins éducatifs particuliers et de leur accueil dans un cursus scolaire dit «normal», en faisant «en sorte que le regard sur le handicap change», a conduit l’association pour adulte et jeunes handicapés (Apajh) à proposer à dix acteurs de sept pays différents (Belgique, France, Grèce, Italie, Pologne, Portugal et Roumanie) un séminaire pour mener à bien un projet sur trois ans. «Nous espérons, au terme de ces trois ans, avoir réussi à construire un module de formation accessible sur site spécialisé», a rapporté Jacquie Destic, présidente de l’Apajh lors de la première journée de ce séminaire, hier, dans les salons de l’Hôtel de France, à Cahors. «Aujourd’hui c’est la journée d’ouverture de notre projet, nous sommes là pendant trois jours pour travailler», a-t-elle ajouté en soulignant l’importance du rôle des coordinateurs, Monique Malique et Jean-Claude Arevalo (directeur des services de l’Apajh).

Le séminaire se poursuit ce mercredi 23 novembre (journée entièrement ouverte au public), à l’espace Clément Marot, à Cahors toujours, après les interventions de Jean-Marc Vayssouze, maire de Cahors, de la présidente, et de diverses autorités académiques de l’Education nationale dont Guillaume Lecuivre (IA-Dasen) et Gilles Bousquet (IEN en charge du handicap dans le département).

Deux conférences clôtureront cette journée de travail : à 14 heures d’Albert Prevos sur «une approche européenne des élèves en situation de handicap» ; à 16 heures de Philippe Gaberan sur «L’inclusion scolaire des enfants ayant des besoins éducatifs particuliers, un nouveau paradigme ?»

La Dépêche du Midi

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L’école inclusive

Aujourd’hui, l’inscription d’un jeune en situation de handicap, quel que soit son niveau scolaire, ne peut plus en principe être refusée. Le droit à l’éducation pour tous les enfants, quel que soit leur handicap, est devenu un droit fondamental et la loi du 8 juillet 2013 sur la refondation de l’école met en valeur, pour la première fois, le principe d’inclusion scolaire.

Cela concerne à la fois les handicaps physiques, sensoriels ou mentaux, les grandes difficultés d’apprentissage et/ou d’adaptation, mais aussi les publics particuliers comme les enfants à haut potentiel, les enfants malades, les mineurs en milieu carcéral, les élèves non francophones ou les enfants du voyage. Les troubles spécifiques du langage (dysphasie, dyslexie) sont également reconnus. Mais quel que soit le diagnostic posé, le rôle des enseignants est principalement de mettre en place un accompagnement personnalisé, en évaluant les besoins de l’élève et en y répondant au mieux. L’approche n’est plus médicale mais environnementale. Ce n’est pas à l’enfant de faire ses preuves pour rejoindre un établissement mais à celui-ci de s’adapter.