Cité de la mode à Souillac

Lors du dernier conseil communautaire, le nouveau président élu de Cauvaldor, Raphaël Daubet s’exprime:

« L’intérêt du conseil communautaire n’est pas de débattre sur l’opportunité de ce projet, mais bien de faire part de la situation en toute transparence, et de clarifier avec nos élus la méthode de travail.

Un pseudo-protocole d’accord existe mais avec Cauvaldor Expansion, sa validité pose question. C’est un dossier qui a été construit de façon complexe où la prise de risque financier est exorbitante pour notre intercommunalité qui se retrouve face à un porteur de projet qui fait mine de douter de notre soutien et de notre implication. »

Pouvez-vous préciser ?
Cauvaldor a missionné un organisme public pour acheter les terrains dans l’emprise du projet, dépensant à ce jour 2,5 millions d’euros d’argent public pour l’acquisition de terrain, certains avec des habitations. Or, le porteur de projet lui n’est engagé sur rien. S’il nous fait défaut, ce sera une catastrophe à la fois pour Souillac et pour Cauvaldor. Il est donc impératif et dans notre intérêt à tous que les porteurs de projet aillent au bout de leur démarche.
Comment ont réagi les élus ?
Aujourd’hui, c’est la douche froide, sous prétexte de confidentialité, ils ont toujours été écartés des discussions, y compris les vice-présidents. De nombreux maires sont scandalisés de découvrir la fragilité du dossier, d’autant que Cauvaldor a missionné l’Etablissement public foncier d’Occitanie pour acheter les terrains et que nous aurons à les lui rembourser.

« Je vais leur demander de signer un véritable protocole juridique »

Au final, les élus ont unanimement exprimé leur volonté d’accompagner le projet et de sécuriser l’opération. Je vais donc contacter la société Brand Partners pour leur demander de signer un véritable protocole juridique avec Cauvaldor.
Dans le même temps, un groupe de travail avec 5 élus de Cauvaldor et 5 élus de Souillac va être constitué pour reprendre ce dossier avec plus de sérieux. Mais nous avons de fortes inquiétudes sur la suite. Ne soyons pas naïfs : la crise sanitaire peut compromettre un tel projet.

d’après Laetitia Bertoni La Dépêche