«Cultiver le bien être au travail»

travailPatrick Dumoulin, directeur général de l’Institut GreatPlace to Work® sera présent au domaine de Prayssac le 29 novembre pour la journée professionnelle sur le bien-être au travail. Il explique les enjeux de cette journée.

Patrick Dumoulin est le Directeur général de l’Institut GreatPlace to Work® sera présent au domaine de Prayssac le 29 novembre pour la journée professionnelle sur le bien-être au travail. Il explique les enjeux de cette journée. Place to Work® France. Dès le début de sa carrière professionnelle, il s’est intéressé à la thématique du bien-être au travail. C’est pourquoi, après avoir collaboré au sein de l’Institut des meilleures pratiques professionnelles (IMPP), il a rejoint l’Institut Great Place to Work® France en 2007. Il en est le Directeur général depuis 2009. Au-delà de sa motivation à découvrir et révéler les entreprises où il fait bon travailler en France, affirmant lui-même qu’elles sont beaucoup plus nombreuses qu’on ne le croit, qu’on ne le dit et qu’on ne l’écrit, Patrick Dumoulin collabore étroitement avec les autres Instituts de Great Place to Work® et à ce titre est intervenu dans de nombreux pays comme Le Chili, la Corée du Sud ou les Etats-Unis. Interview:

Le bien-être au travail est un gage de compétitivité. A-t-on réellement quantifié les gains de productivité liés à ces pratiques managériales ?

Deux indicateurs clés comme l’absentéisme et le turn-over sont, dans les entreprises où il fait bon travailler très en dessous des moyennes nationales. Pour les entreprises lauréates du palmarès 2016 de Great Place to Work®, l’absentéisme ne dépassait guère un taux de 3 %. Concernant la productivité et la compétitivité, il suffit pour s’en convaincre d’analyser sur les 5 dernières années la performance économique d’entreprises telles que Valrhona, Leroy Merlin, Vermilion, Kiabi, leboncoin. fr, Aramisauto.com, ou encore Hagen Dasz ou Pepsico ! Des croissances de chiffre d’affaires soutenues, très au-dessus de celles de leurs secteurs d’activité. Ce sont aussi des entreprises qui créent des emplois ; 2 000 chez Davidson Consulting en 10 ans par exemple, et que dire de Blablacar, d’Extia ou de Zenika, qui sont de très jeunes entreprises déjà devenues des références dans leur domaine. Les pratiques managériales sont finalement des pratiques qui «collent» parfaitement à la culture de l’entreprise et qui sont partagées par tous les salariés, c’est sûrement une des clés du succès des entreprises où il fait bon travailler.

Pouvez-vous citer des pratiques simples permettant au chef d’entreprise d’enclencher un plan d’actions «bien être» dans la structure qu’il dirige ?

Plutôt que de bonnes pratiques, je parle plutôt de volonté affirmée de la direction de l’entreprise de mettre en place des plans d’action collaboratifs. La bonne pratique est en fait la construction, en commun de plans d’action. Et, ce que je constate très souvent, c’est que les équipes sont mixtes, elles regroupent des personnes de tous les services et métiers et de toute position hiérarchique. C’est ce travail en commun qui va déboucher sur des engagements forts, toujours en lien avec la culture interne. On pourra même mettre en place des indicateurs simples qui vont permettre de mesurer le chemin parcouru. La vraie bonne pratique, c’est ça : collaborer, partager et mesurer, ensemble.

La France est-elle à la traîne par rapport à d’autres pays ?

La France a beaucoup évolué ces dernières années, et l’action de Great Place to Work® y est sûrement pour quelque chose. Je le dis souvent, il y a en France beaucoup plus d’entreprises où il fait bon travailler qu’on ne le croit. Beaucoup de dirigeantes et de dirigeants ont pris conscience que la performance sociale et la performance économique étaient liées. Nous avons chez Great Place to Work® beaucoup d’entreprises très connues comme Decathlon, Mc Donald’s, Mars, Krys group qui sont reconnues, depuis longtemps, par leurs salariés comme des entreprises où il fait bon travailler. Mais nous avons aussi contribué à mettre en avant des entreprises comme National Instruments, C’Pro ou Accuracy, qui si elles n’ont pas la même notoriété, sont des leaders dans leurs domaines. Si retard il y avait, en particulier avec l’Europe du nord, il se comble progressivement et c’est une bonne nouvelle pour booster la confiance des salariés.

Plus d’information auprès de Gilles André, Tél. 06 84 82 28 28 ; toulouse@ journee-bienetreautravail.fr