Découverte d’un nouvel affluent à Padirac

Le «Clan des explorateurs de cavernes», qui réunit une dizaine de spéléologues, a découvert un nouvel affluent de la rivière Padirac après trois jours passés sous terre. Un bel exploit qui confirme l’étendu du réseau de Padirac, qui serait le plus grand du Lot.

Le petit groupe de copains passionnés de spéléologie qui ont découvert le réseau des Ayrals sur la commune de Miers (La dépêche du 28/04/2015) réalise une «première» (1) extraordinaire en débouchant sur la rivière de Padirac (8 km en aval de la rivière visitée par les touristes au gouffre de Padirac).image

Cette découverte est le rêve ultime de tout spéléo Lotois, le nirvana du spéléo. C’est à l’aube du 10 août dernier, après avoir atteint la veille le «bivouac de l’Iguane» que l’équipe de pointe s’est mise en marche pour atteindre le point extrême reconnu lors des expéditions précédentes. Au terme de 6 heures de progression, surmontant les difficultés diverses (progressions dans la boue, escalades, descentes en rappel, traversées de biefs profonds à la nage) les explorateurs des temps modernes ont débouché sur une grande galerie qu’ils ont parcourue sur plus d’un kilomètre.

Un fil d’Ariane découvert au fond
À l’extrémité de celle-ci, ils ont repéré des traces de pas et, dans la vasque d’un siphon, une petite cordelette familière aux spéléos plongeurs (ils appellent celle-ci le Fil d’Ariane, qui leur permet de se repérer lors du retour). Ces indices leur indiquaient qu’ils avaient atteint le réseau aval de la rivière de Padirac parcourue précédemment par le jeune plongeur Chaput en début d’année.

Inutile de s’imaginer la joie des explorateurs, elle est trop grande, trop immense, trop merveilleuse. On peut la comparer à l’émotion des astronautes réalisant leur rêve de marcher sur la lune.

Scientifiquement, c’est une découverte extraordinaire, car elle va permettre l’exploration des secteurs post-siphons de la rivière de Padirac et apporter une meilleure connaissance du régime des réseaux hydrologiques du Causse de Gramat. D’autres découvertes en perspective…

1- Une « première » en spéléologie est l’action de découvrir un nouveau réseau karstique inconnu ou un nouvel accès à un réseau connu.

«On est sur un petit nuage»
«Hier, nous fêtions la découverte. On est tous sur un petit nuage : le rêve de tout spéléologue lotois est d’atteindre Padirac sans passer par le gouffre», explique Michel Besson, l’un des explorateurs insistant sur le travail d’équipe, les efforts d’un groupe menés pendant 5 ans pour arriver à ce résultat. «La confirmation que la perte des Ayrals est un nouvel affluent de la rivière Padirac élargit l’étendue du réseau. Padirac va figurer dans les 5 ou 6e plus gros gouffres de France».
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