Qui est Paulo Branco?

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Paulo Branco, producteur portugais, est l’invité d’honneur des Rencontres de Gindou 2015. Sa filmographie est impressionnante : il a produit plus de 270 films, présenté 57 films au festival de Cannes dont 27 en sélection officielle.

L’un de ses films, sera présenté au Louxor mardi à 10 heures : «Va et Vient» de Joao César Monteiro (2 h 55 min).

Une personne importante, sans qui il n’y aurait pas de cinéma, c’est le producteur. Comme le déclarait le président de Gindou-Cinéma, Jean-Pierre Neyrac : «Paulo Branco en est un depuis longtemps et il incarne aujourd’hui un des personnages des plus importants de la production indépendante.» Il s’est prêté volontiers à notre interview.

Vos impressions sur le Festival de Gindou ? Sur l’accueil, l’ambiance…

C’est la première fois que je viens. Je suis fasciné et sous le charme. Une sélection de films différents et de grande qualité. Un petit village comme Gindou qui peut mobiliser autant de cinéphiles, c’est exceptionnel. J’admire le travail d’une équipe passionnée. Pour moi, voir «Mystères de Lisbonne» présenté au cinéma de Verdure, c’est unique.

Votre filmographie est très importante, vous avez produit les grands cinéastes Portugais, Français mais vous avez aussi donné leur chance à de jeunes débutants.

J’ai produit les grands du cinéma portugais : Raoul Ruiz, Joao César Monteiro, Manoel de Oliveira et bien d’autres. Et c’est vrai, des débutants à qui j’ai donné leur chance et qui sont maintenant consacrés. J’ai produit aussi des Français : Claire Simon, Luc Moullet, Alain Tanner, Jacques Rozier, Téchiné, Jean-Claude Guiguet. J’aime découvrir des gens qui ont des univers différents, cela m’enrichit.

Que représente pour vous le 7e Art ?

C’est la synthèse de tous les Arts. Le cinéma, c’est la création artistique pour qu’un projet devienne réalité, mais c’est aussi une industrie prospère comme le déclarait André Malraux.

Pourquoi une telle affiche de Gindou-Cinéma avec une tête de cheval ?

Le cheval est pour moi une seconde passion, que je partage avec mon ami José Gonzalvès, boulanger à Thédirac.

Programme
Au Louxor : «Va et Vient» de Joao Cesar Monteiro (2 h 55 min) film Portugais 2003. Joao Vuvu vit seul depuis la mort de sa femme dans une demeure du vieux Lisbonne. Pour tromper sa solitude, il change régulièrement de femmes de ménage : des jeunes filles séduisantes et redoutablement inéfficaces. À 13h : «Jikao, la chose espérée », film en A.P. de Christophe Leroy, Adrien Camus (52 minutes). À 15 h 30 : «La seconde fugue d’Arthur Rimbaud » en A.P. de Patrick Rimbaud (1 h 52 min). À 19h15 : «Tato et ses sœurs » d’Alexander Nanau (1 h 30 min), en A.P. Au cinéma de Verdure : à 21 h 30 «Tisiria Mujo» (11 minutes). «Fou d’amour » en A.P. de Philippe Ramos (1 h 35 min). Court-Métrage en A.P. : «Chaitanya Tamhance » (1 h 56 min).

Cinéma-Itinérant le soir aux Arques : «La Tierra y la sombra» de Hadja Lahbrib (1 h 25 min).

Librairie du Festival : Françoise Auricoste dédicacera son ouvrage : «Histoire de Gindou» de 11h à 13h. Apéro-concert du soir «Lanacello».

En marge des 31esRencontres-Cinéma de Gindou, 9 artistes plasticiens locaux exposent du 22 au 29 août dans la grange aménagée près du site du festival.

Propos recueillis par notre correspondant J.-P. Raymond

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