Deux nouveaux IRM dans le Lot : la promesse d’Emmanuel Macron

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Deux nouveaux IRM devraient bientôt être installés dans les hôpitaux de Gourdon et Figeac. C’est en tout cas la promesse donnée par Emmanuel Macron aux élus jeudi dernier. Il s’est également engagé à débloquer des fonds pour la rénovation du centre hospitalier de Gramat.

La nouvelle vient de haut et va bouleverser le monde médical lotois. Lors de sa rencontre avec les élus à la préfecture du Lot, Emmanuel Macron a promis, non pas un, mais deux IRM pour le département. Une annonce que les élus attendaient depuis bien longtemps.

Quand Jean-Marie Courtin, le maire de Gourdon, s’est adressé à Emmanuel Macron jeudi dernier, il ne s’attendait pas à une telle réponse. « Cet IRM était réclamé depuis longtemps pour notre hôpital. La radiologie est nécessaire à tous les services, explique-t-il. L’installation de l’IRM va se faire dans le cadre du groupement hospitalier territorial. Cela veut dire qu’il servira jusqu’à Saint-Céré, Souillac et même la Dordogne. » À l’hôpital de Gourdon, une équipe de cinq radiologues attend de pied ferme ce nouvel équipement.

Le plan de santé régional revu à la hausse

L’annonce avait tout de même de quoi faire ruer dans les brancards, surtout à Figeac où une motion avait été déposée il y a un mois par le conseil communautaire pour demander la mise en place d’un IRM. Mais c’était sans compter sur la deuxième annonce surprise de cette visite présidentielle, à savoir la révision du plan de santé régional. Revu à la hausse, celui-ci permettra alors d’accorder un deuxième IRM au Lot. Cette fois, c’est Figeac qui l’emporte.

« C’est une très bonne nouvelle », réagit André Mellinger maire de la sous-préfecture lotoise et président du conseil de surveillance de l’hôpital, qui n’avait pas encore reçu d’information officielle. « L’arrivée d’un IRM à Figeac est une perspective très intéressante. Cet outil de diagnostic va permettre d’améliorer la sécurité des patients et leur éviter des déplacements », souligne André Mellinger.

L’hôpital de Figeac en pleine rénovation espérait cette dotation depuis longtemps pour renforcer son attractivité. « Une bonne équipe de radiologie est en place. » Fervent défenseur de « l’équité territoriale », André Mellinger, ravi pour son secteur, espère prochainement « un 4e IRM » pour le Lot. « Il ne faut pas oublier qu’il y a un hôpital à Saint-Céré », plaide-t-il.

« Assurer des soins plus rapides »

Pour l’heure, seul un IRM est installé dans le Lot à l’hôpital de Cahors. Il avait été mis en place en 2008 et renouvelé en 2017. Même si la date de leur arrivée est encore très incertaine, beaucoup espèrent que ces nouveaux IRM bouleverseront les habitudes médicales du département. « Ces IRM vont permettre d’arriver à mieux diagnostiquer et à raccourci les délais d’attente et donc à assurer des mesures de soins plus rapides », assure le préfet du Lot Michel Prosic.

« De plus en plus de besoins s’expriment en milieu rural, souligne-t-on à l’Elysée. Il faut assurer un maillage du territoire suffisant pour que chacun puisse avoir accès à un service de santé le plus efficace possible. »


Le Président s’engage sur la rénovation du centre hospitalier

Sur le plan de la santé dans le Lot, Emmanuel Macron a été prolixe et plutôt généreux dans ses engagements jeudi dernier. Michel Sylvestre, le maire de Gramat, a encore du mal à y croire : le Président a donné son accord pour le financement partiel de la rénovation du centre hospitalier. Pour celui qui est médecin et élu, c’est l’aboutissement d’un combat de plus de dix ans. « Il y a eu plusieurs projets médicaux et médico-sociaux, travaillés en collaboration avec les médecins, les personnels et l’ARS. Mais le financement a toujours posé problème », explique le maire.

Pour l’heure, les estimations de budget se chiffrent autour de 13 millions d’€. « Le projet a été validé en lien avec le conseil départemental, confirme Julie Senger, directrice départementale de l’ARS. Maintenant, nous allons entrer dans une nouvelle phase avec notamment le volet architectural. »

Une entité bicéphale

Le centre hospitalier de Gramat a la spécificité de comprendre à la fois un hôpital et un Ehpad, répartis sur deux sites. La rénovation aurait pour but de réunir cette entité bicéphale sur un seul site, autour de l’actuel centre hospitalier Louis-Conte. « Il va y avoir plusieurs phases : d’abord la construction d’une nouvelle aile, puis la reconstruction de l’Ehpad. Nous avons aussi pour projet de rénover les lits d’Ehpad, de recréer deux petites unités Alzheimer sécurisées et un pôle d’activités et de soins adaptés, ou encore augmenter la capacité d’accueil du service de soins infirmiers à domicile… » détaille Michel Sylvestre.

Si le maire assure que la capacité d’accueil restera « la même », certains restent méfiants. C’est le cas du collectif de défense de l’hôpital de Gramat qui réclame des « éclaircissements » par le biais d’une réunion publique. « Quelle sera l’offre de soins ? interroge-t-il. « Une indiscrétion laisse entendre une diminution de cinq lits pour le service de médecine et de vingt lits pour l’Ehpad, […] soit près de 20 % de la capacité actuelle. »

La Dépêche