Grèves, manifestations et perturbations
«Journée rouge» demain sur Cahors dirait Bison futé : outre les écoles et services par la grève qui pourront être touchés par le mouvement social ce jeudi, la circulation pourra être compliquée demain après-midi.
Manifestation. Après le rassemblement à Cahors place Charles-de-Gaulle à 14 heures1 et les interventions syndicales, les manifestants seront invités à un parcours en ville : ils passeront par divers grands établissements publics — mairie, préfecture, finances, inspection académique, hôpital, Poste… Un mouvement de foule qui perturbera forcément la circulation en centre-ville. A éviter donc.
Mobilisation. Difficile de définir avec précision quelle sera la mobilisation demain, mais les premiers recensements font état d’un mouvement «au moins similaire à celui d’octobre». Bon nombre de services seront perturbés, sans pour autant que l’accueil ne soit fermé.
Écoles, garderies, cantines. À ce jour, seule l’école maternelle Jean-Calvet est annoncée fermée. «Cependant, nous ne sommes pas informés précisément du nombre d’enseignants grévistes» explique Martine Loock, en charge des écoles à la mairie.
Les garderies du matin seront ouvertes partout, sauf à Lacapelle. En fin d’après-midi, le service sera assuré dans son intégralité.
Pour la restauration, seuls deux services seront en fonctionnement.
Les parents devaient être informés hier à travers un affichage dans les écoles, des flyers dans les carnets de correspondance, et via le portail des familles (pour ceux qui y sont inscrits).
Service minimum. «Impossible» répond Martine Loock. D’abord parce que la collectivité ne connaît pas le taux de grévistes dans le corps enseignant ; ensuite parce que «nos agents étant en grève, je ne vois pas quels personnels nous pourrions solliciter. Il n’est pas possible d’encadrer un groupe d’enfants sans y avoir été formé.»
1. Un autre rassemblement est prévu, à la même heure, à Figeac.
La situation à Figeac
À Figeac, l’ouverture des écoles primaires sera maintenue, ce jeudi. Le fonctionnement sera impacté mais il y aura suffisamment d’agents municipaux pour assurer l’essentiel de l’accueil. Idem pour la restauration scolaire.
Les deux sites les plus impactés seront les écoles maternelles de Lacalmontie et de Marcenac. La première sera fermée, tous les enseignants étant en grève. La seconde accueillera les enfants en classe, mais les agents municipaux n’assureront ni les garderies du matin et du soir, ni les repas de la cantine. Quant à la mairie, les usagers trouveront portes closes au service de l’eau.
«Il y aura aussi des perturbations dans certains services, mais globalement l’accueil du public devrait être maintenu», explique Jérémy Sicre, responsable des services à la population. La ville ne met pas en place de service minimum.
300 manifestants (200 d’après la police) à Cahors et 400 à Figeac. L’intersyndicale CGT, FSU, et Sud-Solidaires avait appelé à manifester ce jeudi 19 avril. Les prochaines manifestations auront lieu le 1er mai avec des rassemblements prévus à 10 h 30 place Mitterrand à Cahors. « Le premier ministre a indiqué que les préconisations concernant la suppression de 9000 kilomètres de lignes ne seraient pas retenues. Cependant, il n’a avancé aucune piste de financement. De fait, il confirme le désengagement financier de l’Etat et laisse la responsabilité aux Régions de maintenir ou pas cette partie du Réseau Ferré National ». Serge Laybros. extrait de Medialot.
Timide mobilisation unitaire hier à Cahors où 120 personnes ont occupé le pavé, peu garni donc, sur la place Mitterrand où avait lieu le traditionnel rassemblement du 1er-mai à l’appel de la CGT, FSU, Sud-Solidaires et de la Confédération Paysanne.
Cette journée d’action ratissait large sur le plan des thèmes de revendications et a permis aux manifestants de s’exprimer contre la remise en cause des acquis sociaux, la sélection à l’Université, mais aussi de défendre le service public entre autres sujets sociaux. Thème phare de cette journée : le transport ferroviaire. à Cahors, le cortège des manifestants s’est rendu à l’ancienne gare de Cabessut pour réaliser un débroussaillage symbolique des voies.
Pour la réouverture de la ligne Cahors-Capdenac
«Par cette action, nous demandons la réouverture de la ligne Cahors-Capdenac-Figeac afin d’avoir un service public de proximité répondant aux besoins des populations. C’est aussi la réponse économique et écologique attendue, car le tout pour le camion est une hérésie. Nous voulons que toutes les propositions soieint examinées et débattues avec l’ensemble des citoyens lotois» insiste Jérôme Delmas, secrétaire de l’union départementale de la CGT.
À Figeac, 220 personnes se sont mobilisées hier. Cette année, le défilé est passé en ville puis est monté à la gare. «C’est la convergence des luttes aujourd’hui dans le Lot, à Cahors, à Biars, ici à Figeac mais aussi à Capdenac-Gare qui fait partie de la même communauté de communes. Le combat de la SNCF, c’est le nôtre» a lancé Chantal Dellac, de l’union départementale CGT de Figeac. À l’image du temps, l’humeur était maussade dans le cortège. Dans les rangs, plusieurs élus figeacois étaient présents comme Christiane Sercomanens ou encore Michel Lavayssière, vice-président du Grand Figeac.
«Je suis venu soutenir les cheminots»
«Je suis toujours là le 1er mai mais cette année je suis venu soutenir les cheminots, a-t-il indiqué. S’ils perdent, c’est toute la fonction publique qui va être touchée et tous les travailleurs qui vont y perdre». Un peu plus loin, le conseiller municipal Maurice Pons s’inquiétait des réformes «en veux-tu en voilà». «À un moment donné, il faut montrer qu’on n’est pas d’accord». Le printemps social continue dans le Lot.
Du côté de Biars-sur-Cère, la faible mobilisation (110 personnes) comparable à Cahors s’est soldée par un meeting devant la mairie pour des prises de parole avant un retour au stade, point de départ du défilé, où la tradition du repas social et citoyen a été respectée. Ceci sous des tentes dressées pour la circonstance. Que retenir de ces trois rassemblements. Que cette intersyndicale a su beaucoup plus mobiliser. Peut mieux faire donc.
Audrey Lecomte et Jean-Luc Garcia
La Dépêche
500 personnes à Cahors au rendez-vous de la « marée populaire »