La marque Cocorico a pris un incroyable envol avec du prêt à porter français qui fait fureur

Qui imaginerait que derrière ce cadre champêtre, au bout d’un chemin serpentant au milieu des bois, se cache une entreprise de prêt-à-porter française. Et lotoise qui plus est ! Un peu à l’écart du village de Frayssinet le Gélat, se nichent en effet une société familiale et sa marque Cocorico, la bien nommée pour illustrer une stratégie économique entièrement « made in France ».

Un concept que la famille Charle a fait sien depuis sa résidence lotoise, en  créant l’entreprise en 2016 . Ils s’attaquaient à un véritable challenge, qui est l’essence même de toute cette aventure entrepreneuriale :  » Fabriquer français, à un prix abordable et sur la base d’un modèle économique viable ». Le défi a été relevé du premier coup, avec une toute première gamme de boxers à 9.90€.  » Nous avons connu un succès fulgurant et immédiat, tout est allé très vite », reconnaît Arthur Charle, l’aîné des enfants. Depuis Cocorico signe quelque 800 références produits avec ses 32 usines partenaires en France.

Jean denim, chaussettes, sweats, polos, bodies pour bébé, etc.

 » Nous avons imaginé des vêtements basiques et intemporels, loin des collections saisonnières et des effets de mode éphémères et complexes. Des tee-shirts, des polos, des jeans, des chaussettes, etc., tout est fabriqué au sein d’ateliers français où les chefs d’entreprise ont su garder les savoir-faire et les machines de production, malgré la crise qu’a traversée la filière textile en France. Tissage dans les Vosges, découpe, confection et même tricotage dans la Somme ou en région parisienne, chaussettes dans l’Aube… Cette économie génère près d’une centaine d’emplois indirects grâce à Cocorico qui se fait un devoir de rémunérer correctement ses fabriquants et intervenants.
Pour ce qui est du Lot, c’est dans ce département qu’Arthur, Coline et Tom, les enfants de Nathalie et Christophe Charle assurent avec leur équipe la sérigraphie, la broderie de leurs collections, ainsi que la préparation des commandes et l’expédition. À Bordeaux, ils ont établi les fonctions supports, marketing et créative de Cocorico.

Bientôt un nouvel atelier et une cinquantaine d’emplois supplémentaires

Dès le départ, l’entreprise a décidé de ne pas se positionner sur des market-places mais de garder toute sa liberté économique en créant son propre site de vente en ligne ( www.cocorico.store ) et en se positionnant sur les réseaux sociaux. D’ailleurs, tout le chiffre d’affaires généré l’est depuis ce site internet.  » Avec 200 000 clients, plus de 300 000 produits vendus par an et 22 salariés, nous parvenons à doubler notre chiffre d’affaires chaque année. Pour cela, nous étoffons notre offre d’une quinzaine de nouveaux produits par an. Dans le textile les possibilités sont énormes. La dernière nouveauté étant un pull léger en maille fine. En février, nous avons ainsi lancé l’univers enfant et bébé avec des tee-shirts, des sweats et des bodies », annonce Arthur Charle pour qui  » la crise sanitaire a permis de casser un plafond de verre : grâce à l’explosion du business en ligne lors des confinements et à un attrait collectif pour le made in France ».

Les projets de Cocorico sont encore nombreux puisque l’entreprise souhaite investir dans un nouvel atelier de 1200m², engageant pour 700 000€ de travaux avec une perspective de 50 recrutements d’ici à trois ans. Une opportunité qui lui permettra de satisfaire toujours plus de clients et de développer encore ses références.

Laetitia Bertoni                                               La Dépêche