« La Révolte », une pièce d’avant-garde
Quelle histoire ! Elle se situe dans un milieu bourgeois Monsieur (Félix) est banquier, Madame (Élisabeth) femme au foyer ; ils ont une fille, on est au dix-neuvième siècle. Un soir, au moment de vérifier les comptes, Madame annonce à son mari, son départ immédiat et définitif. Quel scandale ! Elle a tout pour être heureuse : un mari fortuné (elle a triplé sa fortune en quelques années) une jolie fille, une riche maison bourgeoise dont elle est la maîtresse dévouée et respectée. Et bien : non ! C’est fini : la voiture l’attend, elle part pour fuir le mortel ennui de cette existence monotone. Elle veut enfin : Vivre !
Cette pièce d’avant-garde écrite et donnée à la fin du Second Empire, en 1870, fut immédiatement interdite. Le couple qui s’y déchire, annonce la remise en question du diktat de la bourgeoisie, de l’argent, des valeurs frelatées, du paternalisme ambiant… Cantonnée au rôle d’épouse et de mère, Élisabeth est tour à tour soumise, ironique, lyrique, mélancolique, révoltée, désespérée. Le piano, sous les doigts de Philippe Gelda, devient le 3ème personnage de la pièce, le seul partenaire capable de traduire son état d’esprit et ses émotions.
AVEC Pradines invite la Cie Théâtre d’Aymare qui donnera « La Révolte » de l’auteur Auguste Villiers de l’Isle Adam dans une mise en scène de Laurent Pérez, avec Sylvie Maury et Laurent Pérez, et Philippe Gelda au piano.