La stratégie énergétique du département

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Guichet unique pour les particuliers, charte des énergies renouvelables, le Département met le cap sur 2050 en fixant les grandes orientations stratégiques énergétiques.

Cet après Covid doit être marqué du sceau de la transition énergétique, affirmait Serge Rigal. Ce lundi, en séance, les élus ont eu à s’engager dans ce que le président du conseil départemental du Lot a qualifié de chantier stratégique et essentiel. « Nous avons entre nos mains les clefs pour contribuer à l’impérieux besoin de réduire nos émissions de gaz à effets de serre. L’heure est grave. Soyons engagés et déterminés ».

Pour entrer dans cette bataille, l’instance départementale a donc défini ses orientations et sa stratégie en affichant son ambition à devenir un DEPos : un département à énergie positive.

D’une part, le territoire devra poursuivre la réduction des consommations, il vise pour cela une baisse de 40 % de la consommation actuelle d’énergie d’ici 2050. D’autre part, il souhaite accompagner le développement massif de la production d’énergies renouvelables pour augmenter sa production de 923 gigawatts, et ainsi faire coïncider consommation et production. D’un côté donc : la nécessaire isolation des logements dont 16 000 sont identifiés à ce jour comme impactants, l’urgence de la rénovation des équipements publics pour gagner en performance ou encore la prise en compte de nouveaux modes de mobilité.

De l’autre : les gisements d’énergie verte potentiels. « Nous avons une production d’environ 867 GWh, qui s’appuie sur l’hydraulique avec le Lot et la Dordogne, le gisement bois avec les réseaux de chauffage du Syded notamment, … », soulignait Catherine Marlas, vice-présidente chargée du Patrimoine et de l’Environnement, qui pointait les gisements d’avenir de ce territoire essentiellement constitués du photovoltaïque, du bois et de la méthanisation, même s’il ne faudra pas négliger l’hydroélectrique et l’éolien.

Pour relever ces défis, le conseil départemental et les communautés de communes et d’agglomération du Lot ont donc répondu à un appel à manifestation d’intérêt régional pour la mise en place d’un guichet unique de la rénovation énergétique (GURE), afin de faciliter la coordination et l’optimisation des dispositifs d’aides aux particuliers dans la réalisation de leurs travaux.

« Concernant le développement des énergies renouvelables, le conseil départemental s’est doté d’une charte EnR définissant les conditions d’acceptation de projets photovoltaïques au sol et en toiture, de la méthanisation et du bois-énergie, précisait Catherine Marlas. Ce document prend en compte de nombreux critères et sera décliné au niveau des différents documents d’urbanisme pour en assurer une traduction réglementaire et éventuellement des zonages ».

Enfin, une étude sera engagée sur la filière méthanisation pour identifier les gisements agricoles, industriels et domestiques, tant au regard des réalités du territoire que de l’acceptation sociale. « Il nous faut sortir du traumatisme collectif de Gramat, concluait le président Rigal, d’où l’intérêt de cette étude ». Ce rapport sur la transition énergétique a été adopté à l’unanimité.

Laetitia Bertoni La Dépêche