L’avenir de la gare de Cahors en danger?

gare-cahors2Isabelle Eymes, conseillère municipal de l’opposition, à Cahors, a exprimé ses vives inquiétudes sur l’avenir de la gare de Cahors et sur son déclassement de gare Grande ligne en gare TER.
« Entre Brive et Toulouse, il n’existera plus de gare grande ligne dès lors que la future convention liant la SNCF et la Région sera signée début 2017. Cela précarise définitivement le POLT (Paris-Orléans-Limoges-Toulouse) et l’Occitan qui a été prolongé mais non pérennisé. Les annonces faites impactent fortement notre région qui demeure particulièrement enclavée. Il est clair que la suppression de nombreuses relations TER et trains de nuits est contraire aux besoins de transport grandissants, aux enjeux écologiques mais également économiques et aura des conséquences néfastes pour l’emploi en Occitanie. Quel avenir pour les lignes jugées peu rentables ? L’ouverture à la concurrence annonce de véritables déserts ferroviaires et le Lot, donc Cahors, sont en plein dedans. Malgré les actions des syndicats, des Associations et des élus, la SNCF continue à mener sa politique destructrice. Il serait d’une grande naïveté de croire que celle-ci n’impactera pas les usagers et les entreprises cadurciennes.

Le maire de Cahors, Jean-Marc Vayssouze, fait désormais la promotion de la future LGV Bordeaux-Toulouse, avançant le fait qu’elle mettra les cadurciens à 4h05 de Paris. L’avenir nous dira le reste mais dans tous les cas, cela se fera au détriment du POLT. Quand à l’avenir des services en gare de Cahors (notamment les billetteries), nous attendons les arbitrages de la Région », conclut Isabelle Eymes.

Le maire de Cahors, Jean-Marc Vayssouze, ne s’est pas laissé « secouer » sans broncher. Il a indiqué ne pas « comprendre cette position alarmiste » et a réaffirmé que « la gare de Cahors restera un important élément d’attractivité de l’ensemble du territoire ». Enfin, le maire insiste sur sa volonté de demander « des lignes supplémentaires TER ». Il est en discussion avec la Région pour parvenir à cet objectif. D’autre part, une connexion ferroviaire entre Cahors et Bressols (gare TGV) est réclamée par le maire qui espère 13 allers-retours par jour. Le feuilleton de la gare de Cahors n’est pas terminé. Même si le bout du tunnel semble loin, une lueur d’espoir pourrait vite poindre à l’horizon.