Le syndicat des enseignants du Lot s’est exprimé à Auzole

Le syndicat des enseignants du premier et du second degré ( SE-UNSA) s’est tenu hier au domaine d’Auzole.en présence de Christian Chevalier, secrétaire général. Plusieurs points ont été abordés dont l’évolution du statut de l’école.

L’école primaire a besoin d’un statut d’établissement. Christine Laverdet, secrétaire départemental SE- UNSA l’a longuement développé. «L’école n’a pas de statut juridique. À notre sens, elle a besoin d’un statut d’établissement public communal ou intercommunal d’enseignement. Les responsabilités seraient ainsi identifiées» remarque la secrétaire. Le directeur de cet établissement serait alors un interlocuteur institutionnellement reconnu argumente-t-elle. «Le conseil d’administration qu’il présiderait serait le lieu de discussion mais aussi de décision, mission que le conseil d’école ne remplit pas aujourd’hui». Pour Christian Chevalier, les regroupements pédagogiques sont aujourd’hui à bout de souffle, avec des élus bornés, d’autres à l’écoute. «Il y a des seuils psychologiques à franchir. Le seuil de l’école communale. Elle a une histoire. Donner un nom à une école, c’est l’école de tous. Dans nombre de villages, les écoles n’ont pas de nom» «Le conseil d’administration qu’il présiderait serait le lieu de discussion mais aussi de décision, mission que le conseil d’école ne remplit pas aujourd’hui». Autre sujet abordé, la gestion des ressources humaines, un chantier très important au niveau national. «Il y a dans le ministère une direction générale des ressources humaines. Les personnes qui en ont la charge n’ont pas formation spécifique. Ce sont des personnes qui ont plus des calculettes en main. Notre ministère est à la fois pyramidal et avec des couloirs qui communiquent plus ou moins entre eux, voire pas du tout» remarque Christian Chevalier. Pour exemple dans l’éducation nationale, les enseignants et personnels administratifs n’ont pas une visite médicale annuelle.

«Dans le Lot, ça représente pas loin de 2000 personnes. Un médecin vient tous les trois mois de Toulouse pour quelques visites. Si quelqu’un a un burn-out, il n’y a pas de réponse de l’administration» déplore Christine Laverdet. D’autre part, une modification profonde des pratiques s’avère une urgence pour un meilleur équilibre vie professionnelle et vie personnelle. Le congrès s’est clôturé sur le volet retraite et les revendications du syndicat (voir-ci contre).


À propos des retraites

Le syndicat revendique entre autres la possibilité de partir dès l’âge légal atteint, la mise en place d’un système similaire à la retraite progressive dans la fonction publique. le rétablissement de bonifications familiales pour les enfants nés après le 1er janvier 2004 de 4 trimestres par enfant, ouverte à tous dans le respect de l’égalité hommes-femmes, la prise en compte dans de bonnes conditions pour la constitutions de droits, des périodes d’études, d’apprentissage, de recherche de premier emploi, de formation, des «activités» familiales.