Mildiou et Black rot sur la vigne à cause de la pluie

Photo: vigne touchée par le mildiou

Depuis plusieurs semaines, les vignerons luttent contre les maladies charriées par la pluie. Sur l’appellation Cahors, la période la plus compliquée semble être passée. L’essentiel de la récolte a été sauvé.

La météo semble s’acharner sur les cultures et notamment sur le vignoble cette année. Après la vague de gel en avril, les averses de pluie sont très régulières depuis le mois de juin. Des maladies liées à l’humidité sont apparues dans le vignoble lotois. « Il s’agit du Mildiou et du Black rot. Sur certaines parcelles cela touche 25 à 50 % des grappes », renseigne un conseiller viticole de la chambre d’agriculture du Lot. Ces deux maladies sont des champignons qui se développent avec l’humidité. Les grains touchés par le Black rot prennent une couleur fauve et flétrissent. Sur les pieds touchés par le Mildiou, on voit apparaître des plaques décolorées, jaunes, sur les feuilles. Les baies prennent une couleur brun-rouge. « Tant qu’il y a de l’eau cela se développe », explique le conseiller viticole.

Grande disparité d’un vignoble à l’autre

Les domaines ne sont pas tous touchés de la même façon. Les zones plus humides, comme la vallée du Lot, sont aussi plus sensibles que les Causses. Il est donc difficile d’évaluer aujourd’hui l’ampleur des dégâts dans le département. « De plus, les symptômes du Black rot peuvent se manifester après une période de 15 à 20 jours d’incubation. »

Et tant que la véraison, moment où les grains changent de couleur, n’a pas commencé la vigne reste fragile. Une période charnière qui semble être arrivée sur l’appellation Cahors. « Cela a commencé il y a deux ou trois jours », rapporte Maurin Bérenger, coprésident de l’Union interprofessionnelle des vins de Cahors. « Désormais la vigne est plus résistante. »

« Rien d’alarmant »

Même si l’état des lieux n’a pas encore été complètement réalisé, le vigneron se veut rassurant : « Il n’y a rien d’alarmant. Nous avons été plus épargnés que sur la côte Atlantique. » Après une longue période sous tension, où il a fallu lutter en traitant notamment entre chaque épisode pluvieux, Maurin Bérenger peut lever la vigilance, et attendre le soleil. « C’est au moment de l’arrière-saison que tout va se jouer pour la qualité du millésime. » Elisa Centis

La Dépêche