Nouvelle zone d’activité de L’Aiguille

Après les riverains d’Herbemols, c’est l’Association foncière pastorale libre des coteaux d’Arelles (AFPLA) qui monte au créneau, concernant le développement de la nouvelle zone d’activité de L’Aiguille. Jean-Paul Monthioux qui en est le président nous fait part de ses inquiétudes.

Qu’est-ce que l’AFPLA ?

C’est une association très ancienne qui regroupe aujourd’hui 33 propriétaires fonciers. Ils représentent 70 ha de pâturage, et partagent la même volonté d’entretenir leurs parcelles pour éviter l’embroussaillement et maintenir un paysage agréable, dans un contexte où quasiment toutes les fermes du secteur ont disparu. Ces prairies, nous les avons confiées au lycée agricole Animapole à La Vinadie pour faire paître ses troupeaux. Nous avons aussi signé une convention avec eux, concernant le bon usage et les pratiques respectueuses de la nature, pour la préservation de la faune et la flore. Le Département du Lot et la Région nous soutiennent.

En quoi l’association est-elle concernée par la ZA de l’Aiguille 2, à Herbemols ?

C’est sûr que pour ce qui est de la boîte de nuit nous ne sommes pas impactés ; cependant en tant que Figeacois nous sommes solidaires des habitants d’Herbemols. Ce qui attire notre attention est le développement de cette zone d’activités sur un secteur jusqu’à présent peu urbanisé. Cette évolution industrielle va imperméabiliser des surfaces, va nécessiter de gérer les flux d’eau, leur évacuation et leur traitement. Comme en général, les choses sont faites, et les constats et conséquences dressés après, nous sommes inquiets. Car cette zone s’écoule en aval vers le ruisseau d’Herbemols qui rejoint le Port d’Arelles.

C’est donc l’aspect écologique qui vous préoccupe ?

C’est ça, ce n’est pas une affaire politique (N.D.L.R. : Jean-Paul Monthioux est aussi président de RPF, Renouveau pour Figeac et candidat sur la 2e circonscription de Figeac aux législatives), même si je m’étonne de ne toujours pas voir d’écologistes se préoccuper des projets de L’Aiguille. Ce secteur est une zone préservée, avec des sources dont certaines alimentent en eau des habitations. Pour la petite histoire, quelques-unes seraient même vertueuses et ont été bénies. Il y a aussi une superbe zone humide. Alors défendons l’emploi, qui oserait dire l’inverse, mais la contrepartie est de penser au patrimoine naturel, de faire en sorte de préserver l’environnement, et pensons-y maintenant, avant qu’il ne soit trop tard.