Pour A. Pradié, Castex: un collaborateur de Macron

le député du Lot Aurélien Pradié ne mâche pas ses mots sur France Inter, qualifiant le nouveau Premier ministre de « technocrate » : « Jean Castex est un serviteur de l’Etat, je n’ai rien à lui reprocher à cet égard. Mais je sais qu’il sera là pour appliquer la politique qu’Emmanuel Macron lui demandera d’appliquer. (…) Il deviendra un de ses collaborateurs. »


Jean Castex, l’enfant caché du terroir et de la noblesse d’Etat

Jean Castex

Le nouveau Premier ministre est un maire et un haut-fonctionnaire apprécié des associations d’élus. L’intronisation du « monsieur déconfinement » s’accompagne de la relance de la Conférence nationale des Territoires.

Un édile à l’accent chantant basé à 900 kilomètres de la capitale. Un représentant d’un département de la France périphérique où Marine Le Pen a franchi la barre des 30 % lors du premier tour la dernière présidentielle.

Avec la désignation-surprise ce 3 juillet à Matignon de Jean Castex, premier magistrat LR de Prades (6 000 habitants) dans les Pyrénées-Orientales, Emmanuel Macron veut se défaire de son image de président des métropoles. Le successeur d’Edouard Philippe cultive une allure provinciale, loin des costumes cintrés qui font l’ordinaire de la start-up nation.

« Toque-manette »

Pour ce président de communauté de communes et conseiller départemental au contact facile, la politique locale est une seconde peau. Une affaire de famille aussi. Son grand-père, le sénateur Marc Castex présidait aux destinées de Vic-Fezensac dans le Gers. Sa femme est conseillère de Valcebollère, village proche de la frontière espagnole. Implanté dans les Pyrénées-Orientales depuis plus d’une décennie, le natif du Gers, que certains de ses administrés surnomment « toque-manette », a aussi une autre vie.

Le nouveau Premier ministre, et c’est toute l’originalité de son CV, fait aussi partie du saint des saints de la France jacobine : les administrations centrales du 7ème arrondissement de la capitale.

La Gazette des Communes