Réduction d’ouverture des bureaux de poste d’Assier, Livernon, Lacapelle, Leyme, Latronquière

poste manifA l’appel de l’association de défense de la gare d’Assier, c’est tous ensemble et en bus qu’une cinquantaine d’élus, syndicalistes, postiers en grève et usagers du secteur de Lacapelle-Marival sont arrivés hier matin devant la direction de la Poste du Lot située rue Wilson à Cahors.

Pancartes à la main et écharpes tricolores en bandoulière, les manifestants ont, sous les fenêtres de la direction, fait entendre leur mécontentement. En cause : le projet de restructuration de cinq bureaux de poste (Assier, Livernon, Lacapelle, Leyme, Latronquière) qui, à partir du 15 novembre, devraient voir leurs horaires d’ouverture réduits et celui d’Aynac transformé en agence postale communale.

Jacques Montal, secrétaire de l’association de défense d’Assier, avait apporté une pétition avec 2 200 signatures et espéré une rencontre avec le directeur territorial de la Poste du Lot, Bruno Kim. «Nous avons fait des courriers recommandés depuis trois semaines qui sont restés lettres mortes. Il y a quinze jours, nous avons eu un rendez-vous à la sous-préfecture de Figeac. Nous avons fait une action à Assier vendredi dernier. Nous demandons à surseoir à cette réorganisation». En l’absence du directeur lotois, les manifestants sont finalement entrés dans le bâtiment, sans pouvoir s’entretenir avec un responsable.

Déçus, les élus des communes concernées, rejoints par la vice-présidente du conseil départemental, Catherine Prunet, ont dénoncé un nouveau coup dur pour le monde rural. «On traite avec mépris les gens de la campagne» a estimé Eliane Lavergne, maire de Latronquière. Pierre Martinez, maire de Leyme, a déploré un projet imposé. «Nous avons 13 h 45 d’ouverture par semaine le matin et un samedi matin sur deux. La proposition est de passer ces 13 h 45 l’après-midi et de supprimer la permanence du samedi matin. On reconnaît certes qu’il y a une baisse de fréquentation du bureau mais en proposant ceci, elle ne va pas augmenter, au contraire». Le maire d’Assier, Patrick Roques, a rappelé la nécessité de défendre le service public. «Dans nos communes rurales, on a besoin de la Poste. Faire 30 km pour aller chercher un colis, ce n’est pas acceptable». Parmi les postiers présents, Yves Vessio, guichetier à Prayssac, responsable CGT du réseau des bureaux de poste du Lot a témoigné du changement opéré. «Les collègues deviennent des collaborateurs, les usagers des clients et le service au public universel».

En sortant des locaux de la direction vers midi hier, tous les manifestants se sont rendus dans le petit bureau de poste provisoire ouvert derrière la rue Wilson pour envoyer, en recommandé, la vingtaine de lettres de doléances écrites à l’attention du directeur territorial de la Poste du Lot. Tous attendent maintenant une réponse rapide.