Répondre aux besoins en main-d’œuvre

Mardi soir, les élus du Grand Figeac avaient rendez-vous à Labathude. La salle était loin d’être comble mais le quorum était suffisant pour tenir la séance.

À l’ordre du jour figurait notamment la poursuite du dispositif inédit lancé en juillet qui vise à accueillir des actifs d’autres régions françaises sur le Grand Figeac pour répondre aux besoins chroniques en main-d’œuvre des entreprises du territoire. Après un premier essai plutôt concluant, la communauté de communes souhaite étendre sur deux ans cette expérimentation de «mobilité résidentielle» et pour cela solliciter une dotation régionale en faveur de l’innovation et de l’expérimentation dans les territoires ruraux. «Le sujet s’inscrit dans le cadre du recrutement de personnes qualifiées qu’on ne trouve pas sur le marché local, a rappelé André Mellinger, premier vice-président du Grand Figeac. On a reçu il y a quelques mois une cohorte de personnes du Grand Est pour venir travailler sur le territoire, aujourd’hui on vous propose de pérenniser et de voir comment on pourrait développer cette expérimentation sur les années 2020 et 2021».

4 ou 5 embauches

Plusieurs élus communautaires se sont interrogés sur la réussite du projet. «On avait 20 candidats présélectionnés par Pôle emploi. 18 personnes sont venues. Parmi elles, 14 ont été vues comme susceptibles à l’embauche. À l’issue de leur période d’essai, il en reste 4 ou 5, ce qui n’est pas mal» a souligné André Mellinger insistant sur les profils très divers des candidats accueillis : des jeunes qui cherchaient un premier emploi loin de chez eux mais aussi des personnes plus âgées au chômage qui souhaitaient changer de vie et de région. «L’expérience montre aussi que ce n’est pas les deux majors du territoire (Figeac aéro et Ratier Figeac, NDLR) qui ont pris le plus de gens mais en fait leurs sous-traitants qui ont parfois plus de difficultés à être visibles et à faire passer leurs offres». Pour aider à la réussite de l’opération, un accueil et un accompagnement personnalisés seront mis en place. Un suivi et une évaluation seront par ailleurs menés. La proposition de solliciter l’aide de la Région à hauteur de 144 000 euros pour les deux ans a fait l’unanimité. Les deux conseillers régionaux, c’est-à-dire le président Vincent Labarthe et le vice-président Stéphane Bérard, n’ont pas pris part au vote.

Audrey Lecomte La Dépêche