Salviac: lecture-spectacle de « Rousse » avec l’auteure

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Martine Souyris et Marie Rouanet

L’échappée Belle produira la Lecture-spectacle de « ROUSSE », nouvelle de Marie Rouanet avec l’auteure samedi 1er octobre à 18h à la Médiathèque de Salviac
ROUSSE est tirée de « Enfantine », un recueil de nouvelles qui met en scène six portraits d’enfants cruels, pervers, à la sexualité affirmée et d’une grande duplicité. L’image d’une enfance pure, limpide, sans méchanceté, vole en éclats.
« Je me suis aperçue que ce que nous pensions être réservé à l’adulte, la cruauté, voire un certain sadisme, l’exercice du pouvoir, est monnaie courante chez l’enfant. C’est un milieu implacable », commente Marie Rouanet.
« On est bien loin des fillettes presque écloses de Valéry Larbaud ou de l’allégresse ludique qui baignait « Nous les filles ». En six destins, l’auteur nous mène dans l’implacable univers des filles et des garçons, de l’autre côté de l’apparente innocence de l’enfance, avec cette écriture dont elle a le secret : précise, audacieuse et retenue, à la fois tranchante et charnelle. »

« Rousse » raconte l’histoire de Rose, entrée de force à 13 ans à la Solitude de Nazareth, maison de correction près de Montpellier, après avoir été accusée de prostitution et condamnée à y rester 6 ans. Elle en sortira libre en 1919, avec la volonté de retourner avec bonheur à son ancienne vie de débauche.

Marie Rouanet a juste écouté quelques confidences et consulté les archives de maisons de correction. « D’où voulez-vous sortir la littérature, sinon d’un certain nombre de certitudes que l’on a eu en regardant le monde autour de soi ? », ne peut-elle s’empêcher d’ironiser. Et, en toute honnêteté elle ajoute : « Sans être plus mauvaise qu’une autre, je me suis aussi souvenue de ma propre enfance… La violence, la sexualité de nos enfants nous dérangent, nous n’avons pas envie de les voir. Pourtant, ils sont tout simplement comme nous ! Ils ne sont pas meilleurs. Comme leurs parents, ils sont faits de lumière mais aussi de ténèbres. D’ailleurs, la plupart de ces nouvelles sont inspirées de récits authentiques. Ces enfants terribles ont été aimés par leurs parents : on est loin de la fatalité qui conduirait de la maltraitance à la violence… »
Ce samedi 1er octobre, nous aurons le plaisir de rencontrer l’écrivain et de dialoguer avec elle après le spectacle.

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