Une convention territoriale pour un accès aux soins plus rapide et plus efficace

La santé c’est l’affaire de tous et d’abord de l’ensemble des acteurs de cette priorité vitale que chacun, à juste titre, place au-dessus de tout. Les professionnels de santé du nord du Lot ont co-construit une Communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS) dont l’accord conventionnel interprofessionnel a été signé jeudi soir à Martel avec l’Agence régionale de santé (ARS) et l’Assurance maladie, partenaires clé de cette convention collective. Une convention au service des patients mais qui va aussi faciliter le travail coordonné et la visibilité de l’ensemble des pros de la santé.

Cette création ambitieuse a tenu compte de lacunes criantes et d’un constat évident démontrant que « les soins de ville sont insuffisamment structurés pour faire face aux enjeux du virage ambulatoire de la démographie médicale et de la croissance des maladies chroniques. »

Des actions de santé très concrètes et salutaires

La CPTS permettra en outre de rompre le « sentiment d’isolement de certains professionnels de santé et le cloisonnement entre ces mêmes professionnels de santé de ville et de l’hôpital. » C’est l’avis tranché de l’ARS représentée jeudi par son directeur régional, Pierre Ricordeau, ravi de cette initiative. Une première dans le Lot.

« Nous avons voulu que tous les médecins libéraux et soignants d’un même territoire s’associent dans cette Communauté territoriale pour s’ouvrir à tout un bassin de population. Cela sans être centrés sur leur seule clientèle. Ce regroupement permettra à chacun d’entre eux de dialoguer plus facilement avec l’hôpital » précise-t-il.

Très concrètement, cette convention inédite doit « faciliter le recours à un médecin traitant et améliorer la prise en charge des soins non programmés. »

Bref, l’idée c’est faire mieux et aller plus vite. Une évidence et une belle idée pour Raphaël Daubet, maire de Martel et président de Cauvaldor : « Je suis fier que la première CPTS du Lot soit créée dans le périmètre de Cauvaldor. Derrière cette communauté de professionnels il y a un vrai projet de santé très structuré. Cauvaldor a déjà mis en place des politiques publiques qui vont nous aider à travailler main dans la main. Tous les outils sont en place » assure-t-il sans détour.

Un bienfait pour les plus fragiles et pour le dépistage

D’autre part, la CPTS doit aussi créer les meilleures conditions « d’organisation de parcours pluriprofessionnels (vers différentes spécialités) autour du patient, en particulier pour les plus fragiles et ceux souffrant de pathologies chroniques. »

Enfin, le chapitre du dépistage demeure un pan important du rayon d’action de la CPTS dont les signataires ont annoncé, grâce à la force de ce nouveau collectif, « vouloir développer des actions territoriales de prévention et de dépistage. » Aucun des aspects et des enjeux cruciaux de la santé n’est laissé au hasard.

Une vision d’avenir encourageante

Cet accord tripartite doit essentiellement sa genèse et son aboutissement au docteur Olivier Darreye, président de la CPTS du nord du Lot. Il s’est réjoui de « participer au Comité de pilotage du Contrat local de santé de la communauté de communes de Cauvaldor pour assurer de la lisibilité et de l’efficience aux actions menées sur le territoire. Je cite en exemple la coordination des infirmiers en pratique avancée sur le territoire. »

La vision d’avenir du docteur Darreye sur ce nouveau maillon fort sanitaire est encourageante. « La lutte contre les inégalités sociales et géographiques de santé devra se traduire par un égal délai d’accès aux soins, aux parcours et à la promotion de la santé pour l’ensemble des habitants de notre territoire » conclut ce grand artisan de la CPTS. Gageons qu’il fera tout pour que ses ambitions soient suivies d’actions et de solutions pour tous les habitants en attente d’un système de santé plus proche et réactif.
 Jean-Luc Garcia ladepeche.fr