2 sénateurs de gauche, 2 sénateurs du Nord

Jean-Claude Requier réélu dès le 1er tour, suivi par Angèle Préville au 2e tour. Les grands électeurs du Lot ont élu deux sénateurs de gauche, deux sénateurs du nord.

Parfois grincheux à l’idée de ne pas être suffisamment pris en compte dans le Lot, le nord du département tient sa revanche : les deux représentants du département au Palais du Luxembourg seront du Nord, Martel pour Jean-Claude Requier et Biars pour Angèle Préville. Un déséquilibre géographique qui peut surprendre et que les deux élus devront s’attacher à gommer en prenant bien en compte l’ensemble de leur zone.

En revanche, que le Lot élise deux sénateurs de gauche n’est pas à proprement parler une surprise, puisqu’à l’exception des dernières législatives qui ont permis à Aurélien Pradié (LR) et Huguette Tiégna (LREM) d’entrer à l’Assemblée nationale, la tendance du département – toutes élections confondues – tend largement à gauche.

Le retrait de Vincent Bouillaguet
Pour Jean-Claude Requier, l’affaire était entendue dès le matin, au premier tour : avec 384 voix, il était renouvelé sans difficulté. Mais derrière lui, cinq candidats étaient en mesure de briguer le deuxième siège au second tour : Agnès Simon-Picquet (La République en marche), Angèle Préville et Vincent Bouillaguet (PS), Danielle Deviers et Serge Bladinières (divers gauche).

Largement distancés dans le sprint final, les deux conseillers départementaux – Danielle Deviers et Serge Bladinières – ont sans doute souffert de s’être écartés des partis traditionnels, plus en vogue chez les élus locaux que chez leurs administrés.

À l’inverse, c’est l’étiquette politique qui a fait de l’ombre à Agnès Simon-Picquet : La République en Marche n’a pas le vent en poupe chez les grands électeurs, inquiets des prochaines mesures gouvernementales qui pourraient encore rogner leurs budgets. Et même l’absence de candidats de droite au deuxième tour n’a pas suffi.

Face à ces trois concurrents, Angèle Préville a bénéficié d’un atout indéniable : le retrait de Vincent Bouillaguet, l’autre candidat PS. Certes ses suffrages ne se sont que partiellement reportés sur sa collègue socialiste, mais ils ont suffi à donner une avance de neuf voix à Angèle Préville sur Agnès Simon-Picquet.

La Dépêche