A l’hôpital de Cahors des lunettes virtuelles

Profitant de la Semaine de la sécurité des patients, le centre hospitalier va dévoiler des lunettes de réalité virtuelle. Un outil de plus pour former ses personnels aux bonnes pratiques.

C’est inédit, le centre hospitalier de Cahors vient de se doter de lunettes de réalité virtuelle pour compléter ses moyens de formation. Profitant de la Semaine nationale de la sécurité des patients, il va proposer aux usagers et visiteurs de tester ce tout nouvel équipement, mercredi matin de 9 heures à 12 heures et ce jeudi de 13 heures à 17 heures, dans le hall de l’hôpital.

«On innove dans notre approche de la prévention avec pour objectif d’inciter à la vigilance autour de tous les éléments qui peuvent engager la sécurité du patient. Ces lunettes de réalité virtuelle vont permettre en effet d’affûter les pratiques et habitudes auprès de nos professionnels comme auprès des usagers», insistent les deux infirmières hygiénistes de l’établissement, Marie-Charlotte Hamuir et Emilie Beldjerd. Elles ont travaillé en coopération avec le docteur Olivier Pichenot, praticien hygiéniste de Cahors et Gourdon.

Ce matériel de réalité virtuel propose une dizaine de scénarios filmés en contexte réel que ce soit dans un bloc opératoire, dans un Ephad, dans une salle d’hémodialyse ou encore dans une chambre en court séjour, etc.

«Sur ces vidéos à 360 degrés, il y a plusieurs erreurs de pratique qui se sont glissées, à chacun de les retrouver», met au défi Marie-Charlotte Hamuir.

Enfin de semaine dernière, quelques-uns de leurs collègues ont pu expérimenter pour la première fois ce dispositif. Les retours sont concluants, comme les deux infirmières le constatent : «Avant dans la chambre des erreurs, un seul scénario était matériellement reconstitué qui ne correspondait pas forcément aux particularités médicales de chacun des services. Il fallait bloquer une chambre, faire déplacer les personnels, c’était compliqué et ça prenait du temps. Maintenant, c’est nous qui venons à nos collègues et on leur propose une des vidéos en adéquation avec leurs pratiques professionnelles pour se tester».

L’autre avantage de cette méthode en réalité virtuelle, c’est qu’à tout moment et en fonction des besoins, les praticiens hygiénistes peuvent faire évoluer l’outil en réalisant de nouvelles vidéos.


Sur le stand : d’autres conseils

Autour d’un «semainier des erreurs», chacun est invité à aborder la thématique des «médicaments à bon escient». Avec Alexandre Lecoustre, ingénieur responsable qualité et gestion des risques de l’hôpital et deux représentantes des usagers sera abordé la sécurité des patients sur le thème du médicament, car dit-il : «Chacun doit être acteur de sa prise en charge. Il s’agit de bien contrôler l’ordonnance, la répartition des médicaments dans le pilulier ou semainier, etc.» Sur ce stand, il sera aussi question de l’identitovigilance, des antibiotiques, de la continuité d’un traitement… Et un petit questionnaire attend les usagers.


Le chiffre : 3

à 5 % >des séjours hospitaliers. Sont consécutifs à un événement indésirable grave dans la prise en charge du patient, suite à des actes médecine de ville ou hospitaliers. (Source Eneis)