De moins en moins de surendettés lotois

Le surendettement est en baisse au niveau national de 12,2 % selon la Banque de France. Le département du Lot, quant à lui, est même au-dessus de ce chiffre national avec 14,9 % de dépôt de dossiers de surendettement en moins. Fabrice Mengual, directeur départemental de la Banque de France de Cahors, tire un bilan positif de l’année 2019 : « ce chiffre montre que les dispositifs mis en place sont efficaces ». La loi Neiertz, qui vise à prévenir et accompagner les personnes victimes de surendettement, fête ses 30 ans en 2020. Malgré tout, la lutte contre le surendettement doit continuer, 389 situations ont été soumises au secrétariat de la commission de surendettement cette année. Cette commission se réunit chaque mois notamment pour étudier la recevabilité des dossiers. Marie-Dominique Thiébaut-Rousson, directrice départementale de la cohésion sociale (DDCSPP) en est la présidente. « 52 % de nos dossiers de surendettement bénéficieront de la procédure du rétablissement personnel sans liquidation judiciaire, qui consiste en l’effacement des dettes » explique explique-t-elle. Il s’agit de la loi de la seconde chance, loi Borloo de 2004 pour la lutte contre le surendettement. « Ce sont des personnes qui ne peuvent pas s’en sortir sans cette solution, qui sont manifestement endettés » ajoute la présidente de la commission. Au regard de cette baisse des surendettés, l’accessibilité au service est plutôt bonne notamment grâce à l’UDAF (Union Département des Associations Familiales) et à Maisons de solidarité. Elle va encore être améliorée Pour prévenir et traiter le surendettement, la mise en place d’un point conseil budget est en cours. « L’idée est de passer également par une éducation financière du public avec ce point conseil budget » précise Fabrice Mengual. Enfin le service de surendettement se modernise. Un portail en ligne existait déjà et permettait de constituer son dossier pour le déposer ensuite à la Banque de France. Il pourra bientôt être possible d’adresser directement son dossier en ligne.

Marion Culerier La Dépêche