Enquête sur 480 dirigeants d’entreprises

Chaque année, la Banque de France réalise à la mi-année une actualisation de son «Enquête en Région ; Bilan et Perspective» (ERBP). Cette enquête de conjoncture, qui porte sur l’activité de l’année écoulée et sa projection sur l’année à venir, a été conduite auprès de plus de 480 dirigeants d’entreprises de l’industrie, du BTP et des services marchands du Lot ayant au moins 75 000 € de chiffre d’affaires.

«L’étude a confirmé ce que nous savions déjà», assure Fabrice Mengual, le directeur départemental de la Banque de France du Lot. «Économiquement, nous sommes un petit département dans une grande région». Ce ne sont pas les chiffres qui le démentiront puisque le Lot ne représente en effet que 2,5 % du poids économique de l’Occitanie.

«Le tissu économique est favorablement impacté par les grandes entreprises du département», assure le directeur. Dans le Lot, ce sont celles de l’industrie qui mènent la course puisque leur poids est bien plus important que celles des autres secteurs. La Mecanic Valley et l’aéronautique permettent ainsi au Lot de se hisser à la 6e place en termes d’emplois en Occitanie.

 

En revanche, le département reste mauvais élève en BTP. Tandis qu’en Occitanie, le chiffre d’affaires moyen du secteur de la construction représente 5,5 % du chiffre d’affaires global, dans le Lot, cela ne représente que 2,4 %, le plaçant, pour ce secteur, au dernier rang de la région.

 

Des entreprises moins défaillantes

«Dans le Lot, le tissu économique est plutôt résilient. Les entreprises sont moins défaillantes. Depuis le début de l’année, il y a eu une baisse du nombre de redressements et de liquidations judiciaires». Une tendance contraire à celle nationale. Seule ombre au tableau : les chefs d’entreprises interrogés pour l’étude ont revu à la baisse leurs intentions d’embauche.

 

Si, à mi-année, le bilan reste plutôt positif, Fabrice Mengual préfère nuancer : .e Lot exporte beaucoup avec sa filière aéronautique, mais cela peut aussi être source de faiblesse ou de difficulté dans les années à venir à cause d’un contexte commercial international incertain».

 
Caroline Peyronel La Dépêche