Et si vous mangiez des noix …

Ce 3 mai, JC Requier, sénateur du lot a interrogé le ministre de l’agriculture Marc Fesnau sur les mesures qu’il comptait prendre face à la crise sans précédent que traverse la filière française de la noix depuis plusieurs mois.

Il l’a ainsi alerté sur le fait que cette crise (mondiale) inquiète fortement les producteurs qu’ils soient de la Dordogne, du Lot, de la Corrèze ou de l’Isère.  Les noix ne se vendent aujourd’hui, (quand elles se vendent !) qu’entre 0,5 € et 1 € le kilo alors que frais de production sont couverts à peu près à partir de 3€  kilo,

Pourquoi cette crise ?

C’est la conjonction d’une surproduction mondiale et une baisse de 30% de la consommation en magasin qui en sont les raisons principales. En  effet, en période d’inflation la noix n’est  pas considérée comme produit essentiel malgré ses qualités nutritionnelles

Une réflexion est en cours pour déterminer une stratégie globale de commercialisation et de communication sur plusieurs années. Dans le lot, plus particulièrement, un travail a été entamé avec la MSA, la chambre d’agriculture, la DDT avec notamment l’étude d’une prise en charge des cotisations sociales pour les exploitations en grande difficulté.

La profession demande également le déblocage d’un fond d’urgence qui serait géré localement, ainsi que le retrait du marché des noix de qualité moyenne.

Il est également envisagé une campagne d’arrachage.

Dans sa réponse, Marc Fesnau a rappelé que la France est le 1er exportateur européen et le 4 ème exportateur mondial de noix. Il a soulevé que le marché de la noix traversait une crise de croissance. La situation est en effet paradoxale puisque sur les 10 dernières années, la consommation mondiale a plutôt tendance à augmenter (du fait du phénomène de « snacking ») , et les surfaces cultivées en noix  ont augmenté de de  plus  de 50% . Ce sont les conditions climatiques et de de marché de cette année qui créent cette crise aujourd’hui.

Il a confirmé qu’il faut aujourd’hui travailler sur la communication, les outils de régulation des stocks, la vocation exportatrice, et avec le plan de la filière fruits et légumes à laquelle appartient la noix. Il rencontrera de nouveau les nuciculteurs qu’il invite à se rapprocher de France Agrimer qui dispose de programmes opérationnels que les producteurs peuvent intégrer, à leur demande, afin de bénéficier d’outils de régulation.

*(1) snacking: Fait de manger des plats tout prêts et standardisés, en dehors des repas et de manière nomade. 60% des français consomment un produit snacking au moins une fois par semaine

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