Semaine sans pesticide(s)

jardinier « Primum non nocere », d’abord ne pas détruire…

Ce qui appelle un commentaire : L’emploi des pesticides de synthèse en agriculture conventionnelle, est ce que j’appellerai « l’évolution régressive » de l’agriculture.

Sitôt après la deuxième guerre (1945), la phytopharmacie a lancé d’abord l’usage du DDT, puis d’autres organochlorés et une gamme inépuisable, toujours en expansion, sans aucune considération de la présence inévitable de résidus dans le sol, non biodégradables.

Il suffit de se rappeler de l’usage du chloroforme en anesthésie chirurgicale, et la toxicité du trichloré-thylène et de bien d’autres solvants chlorés.

Les organophosphorés sont, eux aussi, strictement et exclusivement liposolubles. Ils ne peuvent donc être éliminés par l’eau de pluie, mais ils sont plus facilement biodégradables que les organochlorés. Cependant les produits de leur métabolisme peuvent être plus dangereux qu’eux mêmes.

Certains fongicides ont une action systématique, pénétrant dans le végétal, et rendant la sève impropre au développement de tel ou tel cryptogame parasite.

Ils sont en général considérés comme peu toxiques. Mais cette affirmation correspond à une ignorance de la physiologie digestive de l’homme et des animaux. Il n’est pas pas douteux pour moi que l’ingestion d’aliments chargés de résidus de fongicides va avoir des effets néfastes sur la digestion.

Je pense à tous ceux qui sont habitués à pratiquer une cure de raisin. Surtout utilisez des produits sains sans aucun traitement. C’est le gage d’une santé et d’une euphorie enviables. C’est aussi la raison pour laquelle, même si la bouillie bordelaise (bio) ainsi que le soufre sont autorisés en agriculture biologique, utilisez ces produits en derniers recours pour lutter contre les maladies et les parasites des végétaux. Des solutions alternatives (et il en existe), doivent être utilisées en priorité.

Les herbicides sont utilisés comme une solution de facilité inventée pour dispenser l’agriculteur de travailler le sol, de ses mains ou de ses machines.

Ces principes de désherbage chimique sont inutiles et nuisibles parce qu’ils font disparaître des espèces cultivées bénéfiques pour la santé du sol, des récoltes et de l’homme.

Ce terme de pesticide, d’origine anglo-saxonne, devrait être abandonné au profit de l’expression : Produit antiparasitaire à usage agricole.

On peut parler aussi de produit phytosanitaire ou phytopharmaceutique et de produit pour la protection des plantes, qui devraient à l’horizon 2020/2022, ne plus être commercialisés pour les jardiniers amateurs.

Seuls les professionnels continueront à se servir de ces produits. En agissant ainsi, soit par ignorance, soit par recherche du profit à priori, ils se mettront en opposition aux lois non écrites de la vie humaine.

Ils devront continuer à méditer sur l’expression que j’aime bien :

Mieux connaître la matière pour mieux connaître la vie…