Table ronde autour de Serge Joncour et espace littéraire « culture et vous ! » au Festi’val Céou à Concorès

L’association Festicéou (avec Régine Lacan et Françoise Deneux notamment) développe cette année l‘espace littéraire du festival (12, 13 et 14 août 2022) et en partenariat avec Des livres et vous Gourdon avec Landes Frédéric et Christine Lacan organisent une table ronde autour du thème « Lire et écrire » le samedi 13 août à 16h30 suivie d’une dédicace. Elle se fera autour d’auteurs invités, dont Serge Joncour, Prix Fémina 2020 pour « Nature Humaine » (éd. Flammarion), qui nous fait le plaisir de passer par Concorès.

Seront présents également :

  • Mireille Picaudou-Arpaillange, pour son livre « Par-delà la mer océane » : « Parti de Séville pour le Nouveau Monde en 1550, le jeune Tomás Cabra Trujillo va connaître sur ces nouvelles terres une vie de découvertes et de réussite, mais aussi de désenchantement et de douleur. Parviendra-t-il à trouver sa place dans la colonie de Nouvelle-Espagne, prenant toujours la défense des Indiens, fidèle en cela aux idées du frère dominicain Las Casas? Des siècles plus tard, que reste-t-il de la famille Cabra Trujillo dans la ville mexicaine de Cuernavaca? Les destins de Tomás et de l’historien contemporain Braulio sont-ils liés par-delà les siècles, et de quelle façon? D’une époque à l’autre, ce roman interroge sur les violences subies par les Indiens et sur celles qu’infligent les cartels tout-puissants dans le Mexique d’aujourd’hui. Il parle du questionnement sur l’identité et la condition de métis, de l’exil et de la quête de l’ailleurs qui demeure par-delà les siècles. » éd. L’harmattan
  • Christophe N’Galle, pour ses deux albums (d’origine camerounaise, cofondateur de l’association « L’Afrique dessinée » est scénariste de Bande dessinée ):
  • « L’escale des mille pintades  » (avec un clin d’œil à Africajarc ..)

« Danièle, François, Régine, Joëlle B. , Joëlle G. , André, Agnès⦠Des amis français passionnés par l’Humain et ses Cultures. Comme Bomavé. Prêts, comme lui, à faire un pas de côté pour comprendre et agir avec l’autre, le différent et semblable. La rencontre est si naturelle et profonde entre le clan français et le clan Konaté qu’elle représente une forme de Françafrique idéale, dont la bande dessinée veut témoigner.
En illustrant leurs réalisations ou leurs rêves. Cette rencontre féconde existe depuis une trentaine d’années. Nous avons choisi pour en parler un point de convergence : la fabrication de petites pintades en bois de fromager, sachant que la pintade est l’Oiseau Nègre, chargé de symboles et chargé d’histoire, depuis les Romains jusqu’à la colonisation en passant par l’esclavage en Amérique. L’idée de base vient de Danièle, de Voiron…. »

  • et « Laure et Ada« , aux éditions Toom

« Cameroun, dans un village de la forêt équatoriale, aux environs de Djoum, sous-préfecture de province.
« Honorable assemblée des villages, soyons solidaires par rapport à notre décision, car s’il advenait que les autorités judiciaires étaient informées de la situation, tous les chefs de village de la communauté seront démis de leur fonction ; Madame Atangana, malgré son vieil âge, aura des problèmes, tandis que sa fille sera incarcérée pour très longtemps. Quant au docteur Laure, comme elle est française, je ne sais pas ce qu’il adviendra d’elle… » »

  • Philippe Arnaud, pour ses romans chez Sarbacane :

Arnaud Philippe est normalien, docteur en économie de Paris 1, et enseignant-chercheur à l’université de Bristol. Après avoir travaillé en prison dans le cadre d’activités associatives, il a collaboré pendant huit ans avec le service statistique du ministère de la Justice français.

  • « Terre promise« 

« Le retour de l’auteur de La Proie, dans un éblouissant western en rouge et noir !
1870, New Hope, un trou paumé du Kansas. Lorsque Jim Lockheart y retrouve la trace de l’homme qu’il traque depuis plusieurs années, il découvre deux choses qui font horreur à son cœur de sudiste raciste et plein de fureur : une femme shérif et un barman noir. Mais sa quête de vengeance le retient là. Lui, le soldat de la guerre de Sécession, lui qui a mené la vie dure aux esclaves de sa plantation, n’imagine pas une seconde que sa haine et son mépris puissent être percés à jour par la belle Ellen comme par le débonnaire Louis. Il imagine encore moins qu’ils puissent déverrouiller son cœur fermé à double tour. Pourtant, lorsque le chasseur de primes Wild Blood, qui sème la terreur partout où il passe, s’abat sur New Hope, Jim se voit forcé de choisir entre les démons de son passé et ce dont il n’osait plus rêver depuis longtemps : un chemin possible. Une terre promise. »

  • « La Proie« 

« Anthéa sent si souvent qu’il faudrait fuir. Fuir les manœuvres des garçons que sa beauté fascine. Fuir les humiliations de l’école, la violence des adultes. Et ce couple de Blancs qui veut l’emmener avec elle en France, si loin du Cameroun… sont-ils vraiment la chance qu’imaginent ses parents ? En vérité, Anthéa ne demandait rien d’autre que vivre chez elle, dans son pays. Travailler la terre, conter aux enfants les histoires de son village, rire avec Diane du monde des adultes.
Quand l’étau se resserre, il ne lui reste plus pour l’aider à survivre – et à se battre – qu’une ombre familière dans ses rêves. Et le souvenir d’un garçon qui l’aimait. »

  • « Indomptable » : « Ils vivent dans deux mondes différents. Pour se rencontrer, il faudrait traverser les mers. Et les enfers. Jean-Jules grandit à ciel ouvert dans son pays, le Cameroun, à l’abri du manguier où il retrouve chaque jour son ami Mohamadou. Olivia naît en France, en guerre contre le monde entier sans savoir pourquoi. De l’enfance à l’adolescence, Jean-Jules mord la vie à pleines dents … Pendant qu’Olivia déchire la sienne de toute sa rage. »
  • Michel Piquemal

Après des études de lettres modernes, Michel Piquemal a été instituteur dans une école primaire. Il a écrit près de 200 livres pour la jeunesse (albums, romans, etc.)

  • « Les philofables » (2003)

60 courtes histoires, fables, paraboles ou contes pour approcher de façon simple la philosophie, autour de thèmes essentiels. Ce livre délaisse la philosophie classique européenne qui ne raconte pratiquement pas d’histoires pour puiser dans les traditions du monde entier, avec des histoires amusantes ou étonnantes. Elles donnent à réfléchir sur l’amitié, le bonheur, la justice, le droit, le destin, la mort, la vérité, le détachement, la pauvreté…

 » On a grand tort de peindre la philosophie inaccessible aux enfants, et d’un visage renfrogné, sourcilleux et terrible. Qui me l’a masqué de ce faux visage, pâle et hideux ? Il n’est rien de plus gai, de plus gaillard, de plus enjoué, pour un peu je dirais de plus folâtre. Elle ne prêche que fête et bon temps.  » Montaigne, Les Essais, ch. 26,  » De l’Institution des enfants « 

  • « Le jobard » (2015): Dans le midi, un jobard, c’est un timbré, un barjo, un fou, quoi ! Le jobard de cette historie vit dans une cabane sur un terrain vague, près de la cité HLM. Les adultes l’évitent; les enfants se moquent de lui et le tourmentent. Mais il a un rêve. Un rêve fou, de jobard évidemment … »
  • « Le trésor des poilus » (2022), éd. Milan : « Un jeune garçon, Ludo, fils de brocanteur, découvre un journal intime dans un vieil uniforme. Il s’agit du journal de poilu de Léonce, qui raconte son quotidien de soldat de la Première Guerre… mais pas seulement. Lors d’un bombardement, Léonce et deux de ses amis se sont retrouvés projetés dans une ancienne tombe celte. Un trésor archéologique et un trésor tout court. Les trois amis ont choisi de garder le secret jusqu’à la fin de la guerre pour que le trésor ne leur soit pas confisqué. Hélas, il semblerait qu’ils n’en soient jamais revenus. Et si le trésor n’avait pas bougé? Ludo est bien décidé à en avoir le cœur net! »
  • Angélique Garcia : « Quand il fait nuit dans le ciel« , éd. Kaplume. Chronique d’une année de deuil et de reconstruction suite au décès de son compagnon d’un cancer à l’âge de 34 ans. « Tous les jours, je vais voir l’océan. Les mouettes remuent les ailes, les vagues battent le sable sur le rivage. Quand la houle est engageante, je perce l’étendue pour jouer avec les bosses d’eau et la mousse blanche. Chaque ondulation nettoie mes pensées récidivantes, le bouillon emporte mes interrogations. Devant l’immensité de l’élément, mes projections perdent leur fondement. Dire que tu es tout près, que tu vibres dans un autre monde.J’essaie de trouver la voie jusqu’à toi dans mon espace intérieur. » Angélique Garcia est journaliste depuis dix ans et professeur de yoga.
Angélique Garcia
  • et Héloïse Canard et Josephine Austin pour leurs livres aux éditions Zone Tranquille
  • Troipat’, Maman et moi » 2021 : « J’aimais bien ma mère jusqu’à ce qu’in me fasse remarquer, dans ma nouvelle école, qu’elle est quand même assez bizarre. Alors, moi aussi, j’en voudrais bien une normale. Troipat’, Miel et sa mère forment un trio attachant qui donne envie de savourer les fantaisies du jour et d’accepter l’autre tel qu’il est. »
  • et donc Serge Joncour : auteur de nombreux romans, il explore depuis des années son rapport à la ruralité, les relations complexes ville-campagne, les difficultés et les contradictions de ses habitants.
  • « Nature humaine », prix femina 2020, éd. Flammarion : « La France est noyée sous une tempête diluvienne qui lui donne des airs, en ce dernier jour de 1999, de fin du monde. Alexandre, reclus dans sa ferme du Lot où il a grandi avec ses trois sœurs, semble redouter davantage l’arrivée des gendarmes. Habité par ses plus tendres souvenirs, il va revivre les années flamboyantes de cette vie paysanne qui lui paraissait immuable enfant.Dans ce grand roman de «la nature humaine», Serge Joncour orchestre presque trente ans d’histoire nationale où se répondent jusqu’au vertige les progrès et les luttes qui ont jalonné la fin du XXème siècle. Une instruction magnifique sur notre humanité en péril, à moins que la nature ne vienne reprendre certains de ses droits… »
« En résidence d’auteur à Donzières, dans le centre de la France, un écrivain apprend la disparition d’un vieux maraîcher. Un couple de jeunes néoruraux, Aurélik et Dora, est soupçonné de l’avoir assassiné. Fasciné par Dora, l’écrivain sillonne la région à la recherche de pistes susceptibles de faire la lumière sur cette affaire. Prix des Deux Magots 2015. »
« Franck et Lise avaient décidé de passer l’été au calme, dans une maison perdue dans le Lot. Ils ignoraient qu’elle avait abrité un dompteur allemand et ses fauves pendant la Première Guerre mondiale, et qu’une bête, entre chien et loup, les y attendait. Franck croyait encore que la nature n’avait plus rien de sauvage ; il pensait que les guerres du passé, où les hommes s’entretuaient, avaient cédé la place à des guerres plus insidieuses, moins meurtrières.
Ça, c’était en arrivant.
Serge Joncour déterre un passé peuplé de bêtes et anéanti par la guerre, comme pour mieux éclairer notre monde contemporain où la sauvagerie est toujours prête à surgir au cœur de nos existences civilisées, tel un chien-loup. »