Conférence Divona, la cité des Cadourques

.Samedi 27 janvier

à 16h

cinéma Louis Malle

à PRAYSSAC

« Cahors antique:

Divona, la cité des Cadourques »

Par Didier Rigal

Archéologue chargé d’opérations et de recherches

Institut national de recherches archéologiques préventives

Conférence ouverte à tous:

Participation: 5€ ; 2€ pour les adhérents à L’Utl

Gratuit pour les scolaires

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Les recherches menées à Cahors durant ces 20 dernières années ont totalement bouleversé l’état de nos connaissances relatives à l’architecture monumentale et spatiale de la capitale des Cadurques romanisés.

Divona-Cahors

Divona tire son nom d’une divinité celtique des sources et des gouffres.

Divona, capitale de civitas des Cadurques dans la province d’Aquitaine du Haut-Empire fait partie des 60 peuples/cités présents au temple du confluent à Lyon en 12 a.C.

Il s’agit d’une création ex-nihilo faisant suite au transfert, dans la seconde partie du 1er s. a.C., de l’oppidum de Murcens (Cras) distant de 15 km à vol d’oiseau. L’archéologie date cette implantation à la fin de la période augustéenne, toutefois, la décision politique est manifestement due à l’organisation des provinces gauloises par Auguste à la fin du siècle précédent.

L’installation de la cité dans un méandre du Lot est un choix d’implantation privilégié à divers titres : en tant que position centrale du territoire, pour la recherche de l’agrément, la facilité des échanges avec le transport fluvial… et pour la fondation d’une ville d’eau. Cette position situe également Divona a approximativement 100 km –soit 45 lieues gauloises ou 67 miles romains– des capitales de civitas voisines : Vesonna (Périgueux), Aginnum (Agen), Tolosa (Toulouse) et Segodunum (Rodez), que les voies attestées par la Table de Peutinger, ou à défaut l’archéologie, permettent de relier en une journée de cheval.

La cité est opulente. Pas moins de 80 mosaïques sont attestées, et l’on connaît la quasi-totalité des monuments publics (fontaine sacrée, aqueduc, thermes, temple, schola, forum, théâtre, amphithéâtre et castellum) qui en constituaient la parure monumentale.

Dans cette presqu’ile de 200 ha baignée par la rivière et bordée de collines sur trois côtés limitant son expansion, la cité du Haut-Empire occupe 125 ha, tandis que la rétractation de l’Antiquité tardive réduira son périmètre dans la partie orientale à 29 ha.

Didier Rigal