La foire et la fête de Dégagnazes Un peu d’histoire.

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La fête de Dégagnazès en 2015
La fête de Dégagnazès en 2015

 

Un peu d’histoire

La foire de Dégagnazes existe depuis le Moyen-Age, elle a lieu tous les ans le 9 septembre. Le lieu est riche d’histoire.

La foire de Dégagnazès en 1932
La foire de Dégagnazès en 1932

En 1235, des moines appartenant à l’ordre des Grandmont voué à la simplicité et à l’austérité, ont fondé un monastère dans ce lieu désertique grâce au seigneur de Peyrilles. Ils ont défriché le sol pour en chasser les brigands.

Ces moines avaient construit un fossé pour délimiter leur domaine et bien sûr, c’est là qu’intervient le diable et que naît la légende « du fossé du diable ». Satan, on le retrouve dans le Frau où, la nuit venue, il réunissait tous ses diables pour danser une infernale sarabande.

LÉGENDE DU FOSSÉ DU DIABLE

Le diable se promenait un soir dans le FRAU, et rencontrant les moines, paria aux maîtres de céans, d’entourer, durant la nuit, tout le « DESGANHAZES » d’un large et profond fossé et de terminer le cercle avant le premier chant du coq. La possession du lieu et des habitants devait être, s’il l’achevait, la récompense de son œuvre.

Là-dessus, moines de jurer ; diable de répliquer, moines de se piquer ; diable de se moquer : le pacte est conclus.

Mais, hélas! Qui fut bien attrapé et fort perplexe… de voir s’avancer sur le FRAU des légions d’êtres noirs, avec des pioches, des chariots, avec des ricanements et des jurons… piochant et hurlant!
La terre vole, les arbres s’arrachent, les diables redoublent d’efforts ; le fossé se dessine, déjà il s’allonge, s’allonge encore…

Bientôt les deux bouts s’aperçoivent, en un rien ils vont se toucher. Encore cinq cents pas, encore trois cents, encore deux cents, encore cent… encore vingt pas!

Et vous pensez si nos moines ont de la peine et comme ils ne rient plus; ils s’effrayent et s’affolent jusqu’à oublier de prier!… Autant les moines pleurent, autant les diables rient et regardent triomphalement la nuit qui doit durer encore…

Quand tout à coup (serait-il possible?) un petit et mince cri, se fait entendre: KI-KI-RI-KI! Murmure une faible voix. Mais est-ce le chant du coq, ce petit et mince cri, qui recommence et s’obstine?
« Non ! rugit le diable, un instant interdit, ce n’est pas le chant du coq »… Mais voici qu’en réponse à cet appel, le poulailler du couvent enfin s’est réveillé, surpris et étirant ses ailes, le coq entonne un retentissant et triomphal : COCORICO !

Tandis que chacun perdait la tête, le petit pâtre du couvent avait eu l’ingénieuse idée, avec son petit sifflet de frêne, de réveiller la basse-cour. Il était temps. Le diable était battu : avec un bruit d’enfer, il dut rentrer ses pioches, et le fossé resta inachevé…

Il l’est encore, et le nom de fossé du diable lui est resté : « lo vallat del diablé »

Extraits du livre de l’abbé LACAVALERIE « Dégagnazès en Quercy – 1934

Au village du Dégagnazès et selon une autre légende, c’est la cloche de l’église qui a été soustraite à la convoitise de « quelques soldats » pendant la guerre de Cent ans, grâce à la détermination et la ruse des moines et de certains habitants.

L’église de Dégagnazes

(XIe siècle, XIIe siècle), déclarée monument historique

degagnazes église