La ministre salue le rebond économique de Virebent et l’essor de Vigouroux

Victoires économiques, en termes de développement ou de création d’emplois, fleurissent dans le Lot. La ministre Amélie de Montchalin est venue le constater et saluer la bonne santé économique et les perspectives de développement de deux unités économiques qui comptent dans le Lot : Virebent et Vigouroux. 

En arpentant le Lot, ce vendredi, Amélie de Montchalin, ministre de la Transformation et de la Fonction publique, n’a pas caché son plaisir lors de sa première escale au sein de la manufacture de porcelaine, de faÏence et de grés Virebent, à Puy-l’Évêque. Une unité prestigieuse où l’on peut dire que le savoir-faire lotois autour des arts de la table lui a tapé dans l’œil. Mais c’est surtout le rebond économique dont a fait preuve cette entreprise bénéficiaire d’une aide de 80 000 €, via le plan France-Relance, qui a retenu l’attention de la ministre.

La visite se poursuit. La ministre se penche sur des créations qui font la réputation de l'entreprise.

La visite se poursuit. La ministre se penche sur des créations qui font la réputation de l’entreprise. Photo DDM, M.S

« Lorsque ce plan a été annoncé au conseil des ministres en septembre 2020, j’ai travaillé pour que la crise ne freine pas les ambitions des acteurs économiques. » Exemple concret dans l’antre de la porcelaine où il aurait été dommage, en effet, de briser les ambitions de Frédérique Caillet, la gérante.

Virebent forme et recrute

« Nous sommes partis de très loin. La communauté de communes a d’abord soutenu notre volonté de dynamiser et pérenniser notre activité de production. Nous sommes en plein développement et dans une phase de recrutement intense. La céramique est un métier de passion. Nous cherchons du personnel que nous formerons en interne » souligne la gérante.

« Cet engagement sur la formation en interne est particulièrement marqué dans le Lot où l’on dénombre 1 512 apprentis en 2021 contre 1 100 en 2020. L’aventure Virebent mérite d’être rejointe » renchérit la ministre.

Un travail minutieux présenté dans ses moindres détails à Amélie de Montchalin.

Un travail minutieux présenté dans ses moindres détails à Amélie de Montchalin. Photo DDM, M.S

« C’est capital, pour moi, de montrer le résultat de ces plans d’aide. C’est du concret, pas un simple concept. Je ne suis pas une ministre de concept » insiste-t-elle.

Pas question pour Amélie de Montchalin d’envisager la politique comme un monde parallèle. « L’État efficace ce n’est pas l’État lointain, c’est celui de la proximité. Tous les départements ont des atouts, mais le développement des politiques publiques ne se déploie pas avec la même efficacité partout. L’État est efficace lorsqu’il se déplace pour veiller à la bonne application des politiques publiques. »

Cap sur Cieurac où le vignoble Vigouroux (œnotourisme et production viticole) a mis en exergue l’opération « un jeune, une solution » et ces fameux coups de pouce qui peuvent lancer une carrière et générer des embauches.

Amélie de Montchalin a été accueillie à Cieurac par Bertrand et Christine Vigouroux. La députée LR du Lot Huguette Tiegna était également présente.

Amélie de Montchalin a été accueillie à Cieurac par Bertrand et Christine Vigouroux. La députée LR du Lot Huguette Tiegna était également présente. Photo DDM, M.S

Le modèle Vigouroux

Tour à tour plusieurs jeunes ont exposé leur parcours. Maël Varennes, qui s’épanouit auprès de la famille Vigouroux, a développé le site web de l’entreprise.
« Nous avons lancé avec lui une start-up autour du concept des Wine Lovers permettant des échanges entre des viticulteurs et les consommateurs » précise Bertrand Vigouroux, l’un des hommes forts de l’appellation qui fait appel aux talents Lotois. De quoi réjouir la ministre et le préfet du Lot, Michel Prosic.

Michel Prosic, préfet du Lot, présente les dispositifs d'aides pour les jeunes ici avec les représentants de la Mission locale du Lot, la députée et la ministre.

Michel Prosic, préfet du Lot, présente les dispositifs d’aides pour les jeunes ici avec les représentants de la Mission locale du Lot, la députée et la ministre. Photo DDM, M.S

En appuyant son propos sur « l’importance du maintien des jeunes lotois sur le territoire », le préfet a abondé dans le sens et l’esprit de la Mission locale du département qui a permis la signature de 200 contrats d’apprentissage, 60 CIE (Contrat initiative emploi) ou encore 25 contrats de professionnalisation…

Le Lot recrute. C’est sans doute le point fort à retenir de cette visite ministérielle qui devait ensuite se prolonger et s’achever par l’inauguration de la maison France services à Saint-Céré.
 Jean-Luc Garcia ladepeche.fr

 la ministre s’assure de la bonne exécution des réformes du gouvernement en termes de service public et de numérique. « Nous avons identifié 10 politiques publiques prioritaires »

  • La ministre de la Transformation et de la Fonction publiques.
  • La ministre de la Transformation et de la Fonction publiques. DR

La ministre compte bien s’assurer de la bonne exécution des réformes du gouvernement en termes de service public et de numérique.

Estimez-vous que le quinquennat d’Emmanuel Macron a restauré l’accès aux services publics dans les territoires ? 

En décembre 2017, c’est à Cahors que le gouvernement a annoncé son ambition claire de lutter contre l’exclusion du numérique, puis, en 2019, c’est dans le Lot qu’a eu lieu la première inauguration de la maison France services. Aujourd’hui, l’enjeu est que chaque Français puisse avoir à moins de 20 minutes de chez lui un espace de ce type pour être reçu et accompagné dans ses démarches concernant les impôts, le logement, la retraite, la justice… D’ailleurs, nous avons actuellement 18 espaces France services dans le Lot dont 2 en bus. Dans les six prochains mois, nous espérons en atteindre 23. Et nous allons commencer à mener une expérimentation unique en France avec un facteur ambassadeur de France service. Il s’agira d’une innovation à destination des plus vulnérables et des plus âgés, nous travaillons pour cela avec la Poste et le Département. 

En 2019 , une étude de l’Insee indiquait que 17% de la population française était concernée par la fracture numérique. Où en est-on aujourd’hui dans les départements ruraux comme le Lot ?

Des Français ne font pas le choix du numérique aujourd’hui et ne le feront pas demain. Il n’y a pas d’option tout numérique, on ne veut pas d’une digitalisation à marche forcée des services publics. Le numérique doit être choisi pas subi. Mon engagement est que l’on puisse continuer de former et d’accompagner des Français pour qu’ils puissent être autonomes sur le numérique.  

Que contiendra la feuille de route interministérielle que vous allez remettre ce vendredi au préfet ?

Dans chaque département, comme je l’ai déjà fait dans l’Aisne ou la Charente-Maritime, on fait le point sur ce qui est déjà bien avancé en matière d’action publique et sur ce qui ne marche pas aussi vite. Pour le Lot, nous identifions une dizaine de priorités pour lesquelles les administrations parisiennes et régionales doivent soutenir le préfet. Il s’agit par exemple de mobilité avec le plan vélo, d’installation des agriculteurs, du programme Petites villes de demain, de la production d’énergies renouvelables, de l’aménagement de l’entrée sud de Cahors, de la construction d’une usine de traitement d’eau potable pour le Grand Cahors et de la restauration de l’abbatiale de Souillac.

Cahors va accueillir en 2022 un centre de contact délocalisé de près de 50 agents des finances publiques. Que va permettre cette arrivée sur le territoire ?

C’est une action au cœur de la politique du président de la République, l’Etat employeur a une mission de vitalité économique et d’aménagement du territoire. Des services sortent de Paris pour s’installer sur d’autres territoires et le but c’est de redéployer les agents pour voir arriver de nouvelles familles et de nouveaux emplois. C’est notre vision d’un état proche qui sort des grandes métropoles.

Manon Adoue ladepeche.fr