Aérer pour réduire le risque de transmission du coronavirus. L’initiative de l’Occitanie

.Aérer régulièrement permet de réduire le risque de transmission du coronavirus en particulier dans les salles de classe et de cantine

Les salles de classe ainsi que tous les autres locaux occupés pendant la journée sont aérés au moins 15 minutes le matin avant l’arrivée des élèves, pendant chaque récréation, pendant les intercours, au moment du déjeuner et le soir pendant le nettoyage des locaux. Une aération de quelques minutes doit également avoir lieu a minima toutes les heures. En cas de ventilation mécanique, il convient de s’assurer du bon fonctionnement de celle-ci et de son entretien.


Il est préconisé de surveiller la qualité de l’air intérieur, par exemple par des capteurs de CO2. Une « fiche repères » dédiée à l’aération et à la ventilation des espaces scolaires est disponible sur le site du ministère.


Alors que le ministre de l’Education nationale incite les collectivités à mieux travailler sur la qualité de l’air intérieur dans les écoles en ces temps de pandémie, les expériences des collectivités se multiplient. Ventilation, filtration, épuration de l’air

La qualité de l’air intérieur est l’un des sujets sur lesquels la pandémie a opéré un changement culturel drastique parmi les élus. Lorsque Ségolène Royal dirigeait le ministère de l’Environnement (2014-2017), des parlementaires avaient décrié le coût des campagnes de mesures des polluants intérieurs, obligatoires dans les maternelles et les crèches avant 2015, en vertu d’un décret d’application de la loi « Grenelle 2 » de 2010. Ils avaient eu gain de cause, en contexte électoral. Les échéances avaient été « repoussées », puis l’obligation de mesure de polluants annulée par la ministre. La plupart des communes en étaient restées à de l’autoévaluation des systèmes de ventilation et d’aération.

Depuis la pandémie et le premier confinement, les priorités ont été bouleversées. L’été dernier, la région Auvergne – Rhône-Alpes a voté des financements d’urgence de 5 millions d’euros pour l’assainissement de l’air des réfectoires de 250 lycées. Des épurateurs d’air électriques (d’un coût unitaire d’environ 1 500 euros) filtrent l’air des particules en suspension, soupçonnées de transporter le virus

L’initiative des régions

Les régions sont également en charge des purificateurs d’air et des capteurs de CO2 qui mesurent le besoin d’aération dans une salle

: « Nous avons financé sur nos propres crédits ces capteurs de CO2 et nous sommes en train d’avoir ces capteurs mobiles dans chaque lycée de France », explique Carole Delga qui aurait préféré que les régions soient aidées par l’Etat dans cet achat, comme en Allemagne, où 200 millions d’euros seront attribués aux Länder. Les régions avaient déjà pris leurs dispositions avant les annonces du ministre : « On a perdu un peu de temps, mais nous sommes habitués à gérer l’urgence sanitaire. Il y a 18 mois, ce sont les régions qui ont acheté massivement des dizaines de millions de masques, en-dehors de leur mission première ».

La mesure du dioxyde de carbone CO2
Le dioxyde de carbone, également appelé gaz carbonique et noté CO2, est un gaz expiré lors de la
respiration humaine qui s’accumule dans les espaces clos mal ventilés. La mesure de la
concentration de CO2 dans l’air permet donc d’apprécier facilement si le renouvellement d’air est
suffisant ou non. En extérieur, la concentration de CO2 dans l’air est d’environ 0,04 % ou encore 400
ppm (parties par million). En intérieur, idéalement, il faudrait éviter de dépasser une concentration
de 600 ppm, notamment dans les locaux où le port du masque n’est pas possible, comme les
cantines scolaires. Une concentration supérieure à 0,08 % ou 800 ppm est le signe d’une aération
insuffisante dans un contexte COVID-19 (recommandation actuelle du Haut Conseil de la Santé
Publique www.hcsp.fr)