Coups de coeur du café-lecture

Coups de cœur du café-lecture du mercredi 10 avril 16h30 à Cazals

 

Plusieurs livres proposés pour le prix littéraire du réseau des médiathèques ont été cités, ils ne figurent pas dans cette liste pour ne pas influencer les votes du prix littéraire.

ROMANS

 

L’œil postiche de la statut Kongo de Anne-Christine Tinel

Que faisait Emna B. à Lyon, la nuit où on l’a retrouvée noyée ? Ces derniers temps – est-ce parce qu’elle est enceinte ? – Anne Cabane, enquêtrice de personnalité pour la justice, constate des correspondances préoccupantes entre ses enquêtes et sa vie privée : la frontière n’est plus étanche. D’abord, madame Karabotchka, sa grand-mère, morte après avoir fourré une brioche au four. Son étrange émoi en présence de Martin.
Lucie Clos, l’accusée à la peau transparente. Et puis cette statue à réparer, l’escalier marseillais qui penche, une entrevue empêtrée dans un couvent, la chambre moite à La Marsa… Un roman policier intimiste sans l’ombre d’un flic, où l’enquête officielle d’Anne Cabane se lit en contrepoint de sa quête personnelle.  » Un jardin aux sentiers qui bifurquent « , selon l’expression de J. L. Borges, car ici les chemins et les sens forment, sans forcément se croiser, une constellation.
Et Antoine, qui bêche, tranquillement.

Le discours de Fabrice Caro

« Tu sais, ça ferait très plaisir à ta sour si tu faisais un petit discours le jour de la cérémonie. » C’est le début d’un dîner de famille pendant lequel Adrien, la quarantaine déprimée, attend désespérément une réponse au message qu’il vient d’envoyer à son ex. Entre le gratin dauphinois et les amorces de discours, toutes plus absurdes les unes que les autres, se dessine un itinéraire sentimental touchant et désabusé, digne des meilleures comédies romantiques.

Un récit savamment construit où le rire le dispute à l’émotion.

 

J’ai perdu Albert de Didier Van Cauwelaert

« Je suis la voyante la plus en vue du pays et, depuis hier midi, je ne vois plus rien ». Pourquoi, après vingt-cinq ans de cohabitation, l’esprit qui hante Chloé l’a-t-il soudain quittée pour sauter dans la tête d’un garçon de café, Zac, apiculteur à la dérive qui ne croit en rien ? La situation est totalement invivable, pour elle comme pour lui, d’autant que cet esprit qui s’est mis à le bombarder d’informations capitales et pressantes n’est autre qu’Albert Einstein…

Dans une comédie romantique haletante où la spiritualité s’attaque aux enjeux planétaires, Didier van Cauwelaert invente avec bonheur une nouvelle forme de triangle amoureux.

 

Le suspendu de Conakry de Jean-Christophe Rufin

Comment cet Aurel Timescu peut-il être Consul de France ? Avec son accent roumain, sa dégaine des années trente et son passé de pianiste de bar, il n’a pourtant rien à faire au Quai d’Orsay. Il végète d’ailleurs dans des postes subalternes. Cette fois, il est en Guinée, lui qui ne supporte pas la chaleur. Il prend son mal en patience, transpire, boit du tokay et compose des opéras… Quand, tout à coup, survient la seule chose au monde qui puisse encore le passionner : un crime inexpliqué.

Suspendu, ce plaisancier blanc ? A quoi ? Au mât de son voilier, d’accord. Mais avant ? Suspendu à des événements mystérieux. A une preuve d’amour qui n’arrive pas. A un rêve héroïque venu de très loin… En tout cas, il est mort. Son assassinat resterait impuni si Aurel n’avait pas trouvé là l’occasion de livrer enfin son grand combat. Contre l’injustice. Avec tout son talent d’écrivain (Rouge Brésil, prix Goncourt 2001, Le Collier rouge, Immortelle randonnée…) et son expérience de diplomate (comme ambassadeur de France au Sénégal), Jean-Christophe Rufin donne vie à Aurel et nous le présente dans une première histoire.

 

La disparition de Stephanie Mailer de Joël Dicker

« 30 juillet 1994. Orphea, petite station balnéaire tranquille des Hamptons dans l’Etat de New York, est bouleversée par un effroyable fait divers : le maire de la ville et sa famille sont assassinés chez eux, ainsi qu’une passante, témoin des meurtres. L’enquête, confiée à la police d’Etat, est menée par un duo de jeunes policiers, Jesse Rosenberg et Derek Scott. Ambitieux et tenaces, ils parviendront à confondre le meurtrier, solides preuves à l’appui, ce qui leur vaudra les louanges de leur hiérarchie et même une décoration.

Mais vingt ans plus tard, au début de l’été 2014, une journaliste du nom de Stephanie Mailer affirme à Jesse qu’il s’est trompé de coupable à l’époque. Avant de disparaitre à son tour dans des conditions mystérieuses. Qu’est-il arrivé à Stephanie Mailer ? Qu’a-t-elle découvert ? Et surtout : que s’est-il vraiment passé le soir du 30 juillet 1994 à Orphea ?

 

Les gratitudes de Delphine de Vigan

Michka est en train de perdre peu à peu l’usage de la parole. Autour d’elles, deux personnes se retrouvent : Marie, une jeune femme dont elle est très proche, et Jérôme, l’orthophoniste chargé  de la suivre.

 

Point cardinal de Léonor de Récondo

Sur le parking d’un supermarché, dans une petite ville de province, une femme se démaquille. Enlever sa perruque, sa robe de soie, rouler ses bas sur ses chevilles : ses gestes ressemblent à un arrachement. Bientôt, celle qui, à peine une heure auparavant, dansait à corps perdu sera devenue méconnaissable. Laurent, en tenue de sport, a remis de l’ordre dans sa voiture. Il s’apprête à rejoindre femme et enfants pour le dîner.

Avec Solange, rencontrée au lycée, la complicité a été immédiate. Laurent s’est longtemps abandonné à leur bonheur calme. Sa vie bascule quand, à la faveur de trois jours solitaires, il se travestit pour la première fois dans le foyer qu’ils ont bâti ensemble. À son retour, Solange trouve un cheveu blond. Léonor de Récondo va alors suivre ses personnages sur le chemin d’une transformation radicale.

Car la découverte de Solange conforte Laurent dans sa certitude : il est une femme. Reste à convaincre ceux qu’il aime de l’accepter. La détermination de Laurent, le désarroi de Solange, les réactions contrastées des enfants – Claire a treize ans, Thomas seize -, l’incrédulité des collègues de travail : l’écrivain accompagne au plus près de leurs émotions ceux dont la vie est bouleversée. Avec des phrases limpides et d’une poignante justesse, elle trace le difficile parcours d’un être dont toute l’énergie est tendue vers la lumière. Par-delà le sujet singulier du changement de sexe, Léonor de Récondo écrit un grand roman sur le courage d’être soi.

 

ALBUMS

Princesse Kevin de Michaël Escoffier et Roland Garrigue

Kevin est une princesse, qu’on se le dise ! Kevin est une princesse. Les autres peuvent bien rigoler, Kevin s’en moque. Kevin est une princesse, un point c’est tout. Sa soeur lui a prêté une robe, des chaussures à talon, quelques bijoux. Il a emprunté le maquillage de sa maman, et maintenant Kevin est une princesse. Il ne voit pas ce qu’il y a de mal à se déguiser ainsi. Quand on se déguise, c’est pour qu’on ne vous reconnaisse pas.

Sinon, ça ne sert à rien de se déguiser. Et d’abord, qui a décrété que seules les filles pouvaient se déguiser en princesses ?

 

 

Pour tout savoir du réseau des médiathèques, RDV sur le site de la Communauté de communes Cazals-Salviac