L’association « Boutiques à l’essai » redynamise les centre-ville

Alors que le taux de vacance commerciale a grimpé dangereusement à 12 %, le concept de boutique à l’essai prend de l’ampleur, dopé par l’association du même nom en collaboration avec les collectivités locales. L’idée : permettre à des porteurs de projet de bénéficier d’un loyer minoré et d’un accompagnement en réseau. Pour réussir, l’implication des élus locaux est essentielle.

il a pour objectif de lutter contre la fermeture du commerce de proximité et maintenir l’activité dans les villages ruraux en permettant à des créateurs de tester leurs idées de commerces au sein d’une boutique pilote.

Le dispositif associe les acteurs privés et publics : la collectivité, le/les bailleur(s) et le réseau local d’accompagnement à la création d’entreprises

Le concept étant de favoriser la visibilité du futur commerce par le choix d’un local bien placé, adapté et rénové avec un loyer modéré et négocié, les propriétaires seront sollicités pour revoir à la baisse les tarifs de leurs baux, dans une démarche sociétale.

Chaque local « choisi » verra sa devanture habillée d’une vitrophanie à l’image du dispositif.

Les comités d’agrément apportent une expertise locale composée d’acteurs qui connaissent parfaitement le territoire et qui choisiront les « meilleurs » projets pour ce dispositif.

Dans le Tarn-et-Garonne, à Laguépie (1 912 hab.) et à Saint-Antonin-Noble-Val (649 hab.), une boulangerie et un salon de coiffure ont ouvert il y a quelques mois grâce au dispositif Ma boutique à l’essai.

Animé par la communauté de communes Quercy Rouergue et Gorges de l’Aveyron (CCQRG), il permet de rouvrir des commerces inoccupés dans des centres-villes encore vivants mais touchés par la vacance commerciale. Une fois les boutiques vides – mais encore en bon état – repérées puis sélectionnées, la CCQRG passe une convention avec les propriétaires intéressés pour accueillir un commerçant. Parallèlement, elle a créé un réseau de partenaires (banque, assurances, graphiste…) prêts à fournir aux futurs commerçants des prestations à prix préférentiels. Installés pour six mois via un bail précaire renouvelable une fois, le boulanger et le coiffeur peuvent ainsi tester et lancer leur activité à moindres risques.

Depuis 2013, lorsque la ville de Noyon (Oise) a imaginé ce concept, 35 boutiques ont vu le jour en France dans des villes de taille moyenne. «Aujourd’hui, nous sommes de plus en plus sollicités par des grandes agglomérations et aussi des villages », explique Maxime Bréart de la Fédération des Boutiques à l’essai qui souhaite désormais « adapter la démarche pour la relance du dernier commerce des villages, sous la forme d’une déclinaison des boutiques à l’essai appelée Mon commerce, mon village. »

Face au rouleau compresseur des grandes surfaces et d’internet, la résistance s’organise. Le dispositif Ma boutique à l’essai a vu le jour à Noyon (Oise) en 2013,

Fédération des boutiques à l’essai